Réalisé par Mati Diop
Avec Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore
2019 France, Sénégal, Belgique 1h45 mn VOSTFR
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.
Biographie
Mati Diop
Mati Diop, née le 22 juin 1982 à Paris, est une actrice et réalisatrice française et sénégalaise.
Mati Diop est la fille d'une mère française et du musicien sénégalais Wasis Diop, ainsi que la nièce du cinéaste Djibril Diop Mambety. Elle grandit à Paris et, très influencée par le travail cinématographique de son oncle, décide de s'orienter vers une carrière au cinéma.
Elle intègre le Pavillon, laboratoire de recherche artistique du Palais de Tokyo en 2006, puis le Studio national des arts contemporains du Fresnoy en 2007. Elle s'occupe de conceptions sonores et vidéos pour le théâtre et continue à réaliser des courts métrages revendiquant une inspiration dans son travail de celui d'Apichatpong Weerasethakul ou des cinéastes indépendants américains tel que John Cassavetes.
En 2008, elle joue son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums. Cette même année, elle présente 1000 soleils2 au festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki (réalisé par son oncle en 1973 et présenté à Cannes cette année-là), qui sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, dont Atlantiques qui obtient le Tigre du meilleur court-métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.
Elle réalise en 2018 son premier long-métrage, Atlantique, qui est sélectionné en compétition officielle du festival de Cannes 2019 et qui obtient le grand prix.
Réalisé par Boucary Ombotimbé et Aboubacar Bablé Draba
Avec Salimata Tapily, Boucary Goimba, Ousmane Kassogué, Daouda Ombotimbé
2019 Mali 1h15 mn VOSTFR
Mali, fin 17e siècle. Dans un petit hameau du Pays Dogon, un chasseur vit avec ses deux femmes. La première, Yamio, infertile après 10 ans de mariage, tente de se suicider à cause de l’humiliation que lui impose sa jeune coépouse, qui a donné un enfant à son époux. Sa tentative de suicide avortée, sur le chemin de son exil, elle arrive un mois plus tard dans une grotte où vit le Roi de Baroukommo. Le départ d’une nouvelle vie ?
Biographies
Aboubacar Bablé Draba
Né au Mali, Aboubacar Bablé Draba, enfant de l’ethnie Dogon, était comme prédestiné à la création puisqu’enfant, il se plaisait à créer des voitures et vélos avec seulement du fil de fer et des boites de conserve. Après l’obtention de son baccalauréat en 2010, il obtint un Master I au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. Ce fut le point de départ de sa carrière sanctionné par des collaborations fructueuses avec des artistes maliens, burkinabés et français : réalisation de magazines, de publireportages, d’émissions télé pour la télévision nationale malienne, vidéos d’art ainsi qu’une série télé jeunesse.
En 2017, lors du concours de création numérique organisé à Abidjan, il sera le seul africain à être le podium en s’octroyant la médaille d’argent. IL avait présenté une vidéo dénommée « Ville Peinte », dépeignant la société malienne dans ses diversités et différences tout en faisant la promotion de la cohésion sociale. « C’est l’ensemble des différences qui fait un peuple », avait-il fait entendre. Barkomo est son premier long métrage coréalisé avec son compatriote Boucary Ombotimbé, cinéaste.
Boucary Ombotimbé
Ce dernier est né vers 1986 dans le Cercle de Bandiagara (Mali). Après son baccalauréat, il obtint un diplôme de l’Institut National des Arts de Bamako, section dramatique, et un autre de mise en scène de la faculté de lettres, langues et sciences. Boucary Ombotimbé est un artiste complet. Comédien, danseur, il a une longue expérience scénique dans de nombreux festivals internationaux. Au-delà des planches, il a été formateur dans la gestion civile de conflit, dans le renforcement de la citoyenneté, à la prise de parole en public ; professeur de théâtre au lycée roseyabanatara, Metteur en scène permanent de la compagnie NAMA de masques et marionnettes.
Au cinéma, Boucary Ombotimbé a suivi une formation au Centre national de la cinématographie du Mali de 2011 à 2014, et s’est formé 8 mois auprès de Souleymane Cissé. Il a été acteur en jouant les premiers rôles dans Nunungunu kan de Soussaba Cissé, dans Les rois de Ségou de Boubacar Sidibé et dans Les signes des yeux de H Nega Maiga . Suivra son assistanat sur la réalisation du film Boua chariade Soussaba Cissé, puis réalisateur d’un moyen métrage La fille de Coulibaly et du court métrage L’Assemblée des fous.
Réalisé par Lula Ali Ismail
Avec Amina Mohamed Ali, Tousmo Mouhoumed Mohamed, Bilan Samir Moubus
2018 Djibouti, France VOSTFR 1h30 mn
DHALINYARO est l’histoire de Asma, Hibo et Deka, 3 jeunes filles qui vont passer le BAC. Unies par une forte amitié, elles viennent de classes sociales différentes et affrontent ensemble le passage à l’âge adulte. Trois états d’âme qui nous font découvrir ce que c’est d’être une fille de 18 ans à Djibouti. Et puis il y a ce soleil de plomb et cette poussière qui nous masque les différences. Et la mer Rouge qui enlace Djibouti dans ses vagues qui bercent les trois amies.
Biographie
Lula Ali Ismail
Lula Ali Ismail est née à Djibouti en 1978 dans une famille Issa. Sa famille émigre au début des années 1990 à Montréal, au Canada. Elle s’intéresse au monde du théâtre, et suit un cours d’art théâtral pendant deux ans. Mais, désirant poursuivre comme comédienne, elle ne se voit proposer ensuite que des rôles mineurs dans plusieurs séries télévisées.
En 2012, elle se lance de l’autre côté de la caméra, comme réalisatrice et scénariste, et crée un court métrage de 27 minutes, intitulé Laan (Amis), qui raconte l'histoire de trois jeunes femmes de Djibouti dans une société accro au khat. Elle y joue également un des rôles principaux. C'est le premier film réalisé par une Djiboutienne. Elle raconte que les fonds nécessaires à la réalisation de ce film ont été récoltés principalement avec l'aide de sa famille et de ses amis. Quand elle est arrivée à Djibouti, elle a contacté le ministère de la Culture pour obtenir un soutien, mais le gouvernement n'avait pas de budget pour de tels projets. Le film est projeté dans différents festivals en Afrique, en France, et en Amérique du Nord, et est bien accueilli par la critique.
En 2014, elle tourne son premier long métrage, Dhalinyaro (Jeunesse). Le film suit trois jeunes femmes issues de milieux socio-économiques différents. Le film est soutenu par l'Organisation internationale de la Francophonie, avec des bailleurs de fond du Canada, de Somalie, de France et de Djibouti, où il est entièrement tourné. La première est présentée en 2017 à Djibouti, en présence des ministres de l'Education, de la Communication et de la Culture.
Réalisé par Selma Bargach
Avec Rim Kettani Khouloud, Marwa Khalil, Aicha Mahmah, Karim Saidi, Malek Akhmiss
2018 Maric VOSTFR 1h30 mn
Il est de ces traumatismes qui n’ont point de remède, ou du moins l’ont dans le fantasme ou l’irrationnel.
La jeune Nora, 13 ans, cherche à noyer un choc émotionnel dans la voyance pour échapper à la brutalité de son frère, Mehdi. Elle découvre ensuite un cadeau qui pèsera sur elle comme une malédiction et provoquera des malentendus autour d’elle.
Biographie
Selma Bargach
Née à Casablanca, Selma Bargach étudie l'art et le cinéma, notamment à la Sorbonne à Paris. Elle réalise de premiers courts-métrages en super 8. Elle soutient un doctorat, avec une thèse sur le thème Le statut et le rôle de la femme dans le cinéma marocain, sous la direction de Daniel Serceau.
De retour au Maroc, elle travaille comme assistante réalisatrice dans un premier temps. Elle devient également responsable audiovisuelle à la fondation de l'ONA. Elle reprend en parallèle la réalisation de courts métrages. Son premier long métrage, La cinquième corde, sorti en 2011, est consacré au parcours d’un jeune musicien de luth. Il obtient le prix du meilleur son et une mention spéciale du jury au Festival national du film de Tanger. Il est également primé dans d'autres festivals, dont les festivals de Khouribga, sélectionné au festival du film de musique de Kicheon en Corée du Sud, du film arabe Fameck, du film arabe à Bruxelles et du Cinéalma à Carros en France. Son deuxième long-métrage, Indigo, est lui-aussi primé, à plusieurs reprises. Il reçoit en particulier le prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), et le prix du meilleur film africain lors de la 5e édition du Festival Mashariki du film africain de Kigali, ainsi que le Prix du meilleur rôle féminin à la 21e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga. Il relate l’histoire d’une fillette de 13 ans, Nora, qui se sent abandonnée, et qui se réfugie dans le monde de la voyance pour échapper à la brutalité de son frère.
Réalisé par Mounia Meddour
Avec Lyna Khoudri, Nadia Kaci, Yasin Houicha
2019 France, Quatar, Algérie, Belgique VOSTFR 1h46 mn
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.
Biographie
Mounia Meddour
Elle est née en 1978. Son père est le réalisateur algérien Azzedine Meddour sa mère d'origine russe. Elle effectue des études supérieures en école de journalisme, puis se forme au cinéma et à l'audiovisuel en France où elle obtient un diplôme au Centre européen de formation à la production de films (CEFPF), en réalisation de fiction en 2002 puis en réalisation documentaire en 2004, et à l’université d’été de la Fémis en 2004.
Suite à ces formations, elle réalise plusieurs documentaires, tels que Particules élémentaires en 20074, ou encore La Cuisine en héritage en 2009, puis en 2011 Cinéma algérien, un nouveau souffle, un documentaire sur la nouvelle génération de réalisateurs algériens qui émerge, malgré l’absence de financement. Cette même année 2011, elle réalise son premier court-métrage de fiction, Edwige. Ce court-métrage reçoit une mention spéciale aux Journées cinématographiques d’Alger.
Enfin, en 2019, son premier long-métrage de fiction, Papicha, tourné au printemps 2018, est réalisé et est retenu dans la sélection du festival de Cannes. Dans Papicha, la jeune femme personnage principal, Nedjma, est passionnée de mode, et tente d’organiser un défilé dans sa résidence universitaire en 1990. C’est une façon d’évoquer une décennie de violences et de terrorismes, les années 1990, en Algérie. Il est présenté au festival de Cannes dans la section « Un certain regard » et reçoit trois prix au festival du Film francophone d’Angoulême.
Réalisé par Amjad Abu Alala
Avec Mustafa Shehata, Islam Mubarak, Mahmoud Elsaraj, Bunna Khalid, Talal Afifi, Amal Mustafa, Moatasem Rashid, Asjad Mohamed
2019 Soudan - France - Egypte - Allemagne - Norvège – Qatar VOCTFR 1h45
Soudan, province d’Aljazira, de nos jours. Peu après la naissance de Mozamil, le chef religieux du village prédit qu’il mourra à 20 ans. Le père de Mozamil ne peut pas supporter cette malédiction et quitte le foyer. Sakina élève alors seule son fils, le couvant de toutes ses attentions. Un jour, Mozamil a 19 ans....
Biographie
Amjad Abu Alala
Amjad Abu Alala est un réalisateur soudanais résidant aux Emirats Arabes Unis. Il a réalisé des documentaires pour plusieurs chaines de télévision arabes et occidentales et quatre courts-métrages présentés dans des festivals internationaux : Tina, Café et oranges, Plumes d’oiseaux et Studio (ce dernier en 2012, sous la supervision de Abbas Kiarostami).
Il est également auteur pour le théâtre (son texte Gâteaux aux pommes est primé en 2013 par l’Académie arabe du théâtre), producteur (il a fondé un laboratoire de création en collaboration avec l’Institut du film de Doha, à l’origine de cinq courts-métrages déjà) et programmateur du Festival du film indépendant du Soudan. TU MOURRAS A 20 ANS est son premier long-métrage.