Courts-métrages en compétition
Philippe Garnier et Jérôme Bœuf, les deux programmateurs proposent 6 films venant de 4 pays. Le Maghreb domine cette année. Une programmation riche et variée, avec des premiers films qui fait la marque de fabrique du festival. Une seule séance, en présence du jury de la diaspora africaine de Besançon.
Courts métrages 2013 en compétition • Durée totale : 110 min • Dimanche 10 novembre à 13 h 30 • Petit Kursaal.
Courts-métrages en compétition
Kaleidoscope
Réalisé par Latifa Tilila Id Massaou • Maroc, 2011, 6 min, VOST français • Avec Mehdi Pyro (l’homme), Rachid El Adouani (le voleur), Jamila El Haouni (l’infirmière).
Un homme se réveille dans une chambre fermée sans fenêtre. Au milieu de la chambre, se trouvent une feuille de papier et un stylo. L’homme ne comprend ni comment, ni pourquoi il est enfermé dans cette chambre. Une voix s’adresse à lui et lui pose des questions…
Tilila Latifa Id Massaou
Comédienne, danseuse, réalisatrice, et formatrice, Tilila Latifa Id Massaou est une artiste polyvalente. Elle monte sur les planches lorsqu’elle est étudiante en lettres modernes. Elle bénéficie d’ateliers et de stages animés par des metteurs en scène marocains et étrangers, notamment avec Catherine Zambon, Hicham Ibrahimi et Ismail Hanai.
En 2001, elle bénéficie d’une bourse et part à Avignon. Elle effectue des stages d’interprétation et d’expression corporelle et assiste aux différentes activités du festival. Forte de cette expérience pluridisciplinaire, elle se dirige vers l’art vidéo en intégrant l’atelier cinéma et art vidéo de la faculté des lettres et sciences humaines de Rabat. Sa participation régulière au Festival International d’Art Vidéo de Casablanca va lui permettre de rencontrer et de découvrir les travaux de plusieurs vidéastes qui vont marquer son parcours notamment l’artiste vidéaste Robert Cahen et le collectif italien Studio Azzurro.
Sa recherche constante de nouveauté va l’inciter à intégrer plusieurs stages et formations pour se perfectionner tant au niveau du jeu que celui du corps et de l’image (réalisation de documentaires au Caire, écriture et réalisation de courts métrage à Durban, jeu et interprétation à Berlin dans le cadre de la Berlinale en 2009). En 2011, elle réalise son premier court métrage, Kaléidoscope. Depuis 2011 elle est membre de l’atelier d’écriture et comédienne au sein de la compagnie Dabateatr. Elle anime des ateliers de théâtre dans différents établissements scolaires et universitaires ainsi que des ateliers d’écriture à l’Ecole Nationale du Cirque Shemsy de Salé.
Les Souliers de l’Aïd (Sabbat el Aïd)
Réalisé par Anis Lassoued • Tunisie, 2012, 30 min, VOST français • Avec Nader Tlili (Fallous), Farhat Jedid (Ibrahim, le père), Chema Ben Chaabene (Mamia, la mère), Arbi Khemiri (Bazdig).
Dans un petit village à la campagne, Nader, un petit garçon de neuf ans est féru de course. Emporté par la force invincible de l’enfance, il court sans cesse par tous les chemins, bravant tous les obstacles comme pour vaincre la pesanteur. À l’approche de l’Aïd et pendant qu’il est sorti en famille s’acheter des habits neufs, il a été attiré par des chaussures éblouissantes mais son père n’a pas les moyens de les lui offrir…
Anis Lassoued
Anis Lassoued est un réalisateur tunisien, né à Nabeul en 1972.
En 1998, il obtient son diplôme de réalisateur à l’Institut Maghrébin de Cinéma (IMC) de Tunis et réalise un court-métrage de fiction pour son projet de fin d'études, Le Puzzle.
En 2000, il participe à un stage à la FEMIS (Paris) et couronne cette formation par un court-métrage-documentaire, Le Pendule.
Il fut 1er assistant à la réalisation et directeur de production dans plusieurs films tant tunisiens qu’étrangers.
De janvier 2003 à décembre 2005, il poursuit des recherches à l’université de Tor Vergata à Rome et réalise trois documentaires sur les traditions communes entre la région du nord de la Tunisie (Le Cap Bon) et celle du sud de l’Italie (La Sicile). En 2006, il réalise Moisson magique (Saba Flouss) et La Montgolfière (The Balloon), un documentaire tourné au Japon pour la chaîne NHK. En 2007, il tourne son film documentaire Kairouan 1428 pour la chaîne Aljazeera Documentary. En 2009, il réalise un nouveau documentaire Un été à Sidi Bouzekri, pour la chaîne Aljazeera Children. En 2010, il réalise trois documentaires sur les enfants des villages pour la même chaîne. Il sort ainsi Fille-Garçon, tourné au Yémen, Demain… Boutheina, tourné en Algérie et Yacoub l’enfant de la mer, tourné en Mauritanie. Il réalise en 2011 un nouveau long-métrage documentaire, L’opposant, dont le sujet est en relation étroite avec les événements de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011.
Anis Lassoued est, par ailleurs, le fondateur de l’Association des Cinéphiles de Nabeul (2005) et directeur artistique du festival Les Nuits Cinématographiques de Nabeul (2006), devenu depuis sa troisième édition, en 2011, le Festival du Film Maghrébin de Nabeul.
Brûleurs
Réalisé par Farid Bentoumi • Algérie/France, 2011, 17 min, VOST français • Avec Samir Harrag (Amine), Salim Kechiouche (Malik), Driss Ramdi (Lotfi), Djanis Bouzyani (Khalil), Azeddine Benamara (Mohammed).
Armé d’une caméra amateur, Amine, un jeune algérien, filme les traces de son voyage vers l’Eldorado…
Farid Bentoumi
Après de longues études et de nombreux voyages, il pose ses bagages au théâtre. Formé à l’improvisation, il joue Novarina, Beckett, Brecht, Racine. Il met en scène et co-écrit plusieurs pièces, dont Novgorod, une création sur la Russie contemporaine.
Talent Cannes Adami 2003, il tourne ensuite dans de nombreux courts métrages et séries télévisées.
En 2005, il reçoit le Grand Prix du Jury au Festival des Scénaristes, et se lance dans l’écriture. Après El Migri, documentaire sur sa famille franco-algérienne, il réalise Un autre jour sur terre, une fiction onirique et décalée, saluée dans de nombreux festivals. Brûleurs est son troisième court-métrage.
Le Cordon
Réalisé par Farid Lakkimi • Maroc, 2012, 15 min • Avec Yasmine Cheikh (Saffana), Mohamed Azelarab Kaghat (Driss), Fouzia Samlri (Faïqa), Abdennabi El Massouab (le seveur).
Saffana, jeune femme de 18 ans, donne naissance à un garçon hors mariage. Blamée, elle peut difficilement garder cet enfant. Elle prend la route de Fès…
À la campagne il fait noir. On se rapproche d'une maison, on perçoit des cris douloureux. Une femme sort dehors et vide une bassine. À l'intérieur de la maison, Saffana est allongée, deux autres femmes chuchotent. Saffana les écoute. Le lendemain, Saffana tient dans ses bras un bébé enveloppé dans une petite couverture. Elle avance péniblement. Sur la route, Saffana croise des enfants qui commencent à l'insulter. Un vieil homme va prendre sa défense. Saffana poursuit sa route vers la ville. Sur le chemin, une camionnette se rapproche. Saffana va à son bord se rendre à Fès. La femme la questionne et la rend mal à l'aise. Saffana sort de l'hôpital, seule, où elle a décidé de laisser son enfant. Saffana esseulée va errer dans la ville. Épuisée, elle s'assoit sur un banc. Un enfant se rapproche titubant sur ses petites jambes. L'enfant pose sa petite main sur le genou de Saffana. Celle-ci pose son regard sur l'enfant, le fixe un instant, se lève est sort précipitamment du parc. Elle est de nouveau dans les rues, elle ne se rappelle plus la direction de l'hôpital, elle erre, et court dans tous les sens. Elle croise une femme avec un bébé et l'accuse d'avoir pris son enfant. Plus tard, elle traîne seule sur la route le soir. Le lendemain, on retrouve le corps d'une jeune femme à l'extérieur de la ville.
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Lakkimi Farid
Lakkimi Farid est né au Maroc dans la région de Fès en 1978. Dès son plus jeune, il scrute les petits et grands écrans à la découverte des films. Passionné, son choix est fait il fera du cinéma. Il fait ses études en France et obtient sa licence en Arts du spectacle à l’Université Lumière Lyon 2 puis son Master spécialisé en écriture cinématographique à l’Université Libre de Bruxelles. Ses premiers court-métrages ont été réalisés pendant son parcours universitaire, il s’essaye à divers genres afin d’apprivoiser le monde des images et celui de l’écriture. En effet, il écrit ses scénarios et construit un univers qui lui est propre. En 2009, le Centre Cinématographique Marocain lui octroie sa carte de réalisateur et ouvre en 2010 sa boîte de production sur Tanger.
Quand ils dorment (Al layla al akheera)
Réalisé par Maryam Touzani • Maroc, 2012, 18 min, VOST français • Avec Fatima-Ezzahra El Jouhari (Amina), Mohamed Achab (Hashem), Nouhaila Ben Moumou (Sara), Naima Louadni (Khadija).
Amina, jeune veuve et mère de trois enfants, prend soin de sa petite famille avec l’aide précieuse de son père. Le vieil homme, encore vigoureux et dyna- mique, a une relation très spéciale avec la cadette, Sara…
Maryam Touzani
Née en 1980 à Tanger, au Maroc, Maryam Touzani passe son enfance dans sa ville natale avant de poursuivre un diplôme universitaire à Londres. Passionnée d'écriture, elle s’installe au Maroc après ses études et y travaille comme journaliste, se spécialisant dans le cinéma, et développant en parallèle ses propres projets autour de cette autre passion. Rapidement, elle sent la nécessité de s'exprimer à travers ses propres films. Quand ils dorment est sa première expérience cinématographique.
À ton vieux cul de nègre !
Réalisé par Aurélien Bodinaux • Belgique, 2012, 14 min, français • Avec Dieudonné Kabongo, François Beukelaers
Bruxelles, une maison de repos. Un Belge et un Congolais trinquent à leur longue amitié. La discussion s’envenime sur de vielles histoires. Histoires de rêves brisés, histoires de vies gâchées.
Aurélien Bodinaux
Aurélien Bodinaux est né en 1968 à Liège et a grandi à Bruxelles. Diplômé en interprétation dramatique à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS). Boursier, il obtient ensuite une Maîtrise (Master in Fine Arts) en Réalisation Cinéma à l’Université de la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, où il réalise quelques courts-métrages dont C’est l’amour qui passe, avec le trompettiste Nicolas Payton, qui rencontre un franc succès.
De retour en Europe en 2000, il crée une structure de production, Néon Rouge, avec laquelle il développe, produit et réalise des projets de fiction et documentaires.
Aurélien travaille aussi comme expert audiovisuel. Il dirige le projet Cinétoile ; il est membre de la Commission de sélection des films de la Communauté française et donne des formations en écriture et en réalisation cinéma, notamment l’Atelier de l’écrit à l’écran au FIFF de Namur.
Egungun
Egungun
Réalisé par Olive Nwosu - Nigeria - 2021 - 14min
dimanche 6 nov. à 14h00 I Mégarama beaux-arts
Avec Sheila Chiamaka Chukwulozie; Teniola Aladese
En quête de guérison, une jeune femme retourne au Nigeria, son pays natal.