Edito Direction Régionale des Affaires Culturelles de Franche-Comté
Lumières d’Afrique, le festival des cinémas d’Afrique de Besançon, fêtera en 2016 sa seizième édition. Cette manifestation s’est en effet imposée comme un moment fort de la vie culturelle bisontine et franc-comtoise, en articulant à la découverte de cinématographies nationales trop souvent absentes de nos écrans des rencontres toujours riches et stimulantes avec des cinéastes, des auteurs et des artistes venus de tout le continent africain et témoignant de son exceptionnelle vitalité et diversité culturelle.
La Direction Régionale des Affaires Culturelles soutient d’autant plus Lumières d’Afrique que le festival a su s’inscrire dans le tissu culturel local en développant des partenariats féconds et en s’engageant dans l’éducation artistique, à travers notamment les « écrans blancs » ouverts à des associations militantes de Besançon, le « bivouac littéraire », accueillant des écrivains d’Afrique, les expositions se tenant dans différents lieux emblématiques de la ville, ou encore « Afri-mômes », films, spectacles et rencontres spécifiques à destination du jeune public.
Comme les précédentes, cette édition présentera trois compétitions, longs métrages, courts métrages et documentaires. À travers ces sélections de films inédits faisant la part belle aux jeunes talents, le public pourra découvrir le point de vue engagé et sensible des cinéastes sur l’actualité la plus brûlante, loin des clichés folkloriques et des représentations condescendantes encore trop souvent véhiculées.
En dévoilant année après année la richesse, le dynamisme et l’originalité de ses cinémas, c’est à une autre vision de l’Afrique que le festival invite, à épouser d’autres regards sur le monde, le langage universel du cinéma dépassant les particularismes et permettant d’authentiques et vivifiantes rencontres avec l’autre. C’est ce que je souhaite, au nom du Ministère de la Culture et de la communication, aux toujours plus nombreux spectateurs des Lumières d’Afrique.
Bernard Falga
Directeur régional des affaires culturelles (DRAC)
L’Afrique aux mille visages…
Le continent africain est souvent méconnu, fantasmé ou ignoré. Le festival Lumières d’Afrique depuis 20 ans propose en novembre de le découvrir sous de multiples facettes, permettant de mieux le connaitre et de l’explorer de différentes manières. Besançon est la ville natale d’écrivains d’utopistes et des inventeurs du cinéma, un festival dédié aux cultures d’Afrique y trouve naturellement sa place. Besançon a vu passer nombre d’élites et d’artistes d’Afrique (entre autre Ousmane Sow, Abdoulaye wade pour les plus illustres) et le festival depuis sa création en 1996 a reçu plus de 120 artistes, acteurs, comédiens, réalisateurs, musiciens, écrivains ou ambassadeurs….
La 16° édition du festival des cinémas d‘Afrique « Lumières d’Afrique », propose une palette riche en découvertes, rencontres et émotions durant les 10 jours du festival du 5 au 13 novembre. Des longs métrages de fiction en compétition venant de 8 pays dont pour la première fois le Niger, des documentaires audacieux qui explorent l’actualité sous un angle différent avec une réelle touche artistique, des courts métrages de fiction grande qualité.
Outre une large palette de films, le festival cette année à un important volet autour de la musique : le partenariat établi avec « Black voices » (une conférence et une soirée musicale), le lancement du nouvel album de Henri Dikongué, une résidence d’artiste avec Tretraktys et un artiste unique Nouss Nabil venant du Burkina Faso, de la musique arabo andalouse concoctée par l’Association des étudiants maghrébins de Besançon et un hommage à Papa Wemba.
Le festival c’est aussi trois expositions « vues d’Afrique » (des carnets de voyage partagés par des photographes bisontins amateurs passionnés qui nous présentent leurs rencontres au Bénin, Burkina Faso, République Démocratique du Congo…), une exposition « les trésors africains cachés » et un artiste graphiste aux bains douches, d’origine amazigh, ancien élève de l’ISBA de Besançon.
Lumières d’Afrique c’est aussi une rencontre littéraire et un bivouac en partenariat avec la librairie partenaire « les sandales d’empédocle». Nous aurons la joie d’accueillir Mohamed Mbougar Sarr prix Amadou Kourouma au salon du livre de Genève en 2015.
Cette année deux nouvelles propositions avec « regards d’Afrique » autour de films abordant le continent de manière différente et un focus sur la migration.
Lumières d’Afrique est aussi une proposition pour le jeune public avec « afrimômes » : des contes, spectacles vivants et films…
Nous serons dans différents lieux à Besançon : le scénacle, l’ISBA pour la première fois, le centre Nelson Mandela, le petit théâtre de la bouloie, le cinéma Victor Hugo et le cinéma Kursaal. Le festival se délocalise aussi en Franche-Comté pour rencontrer de nouveaux publics.
En tous plus de 50 films seront présentés, plus de 10 invités présents et bien sur les écrans blancs aux associations bisontines en lien avec le continent africain et cette année une première avec « les invités au Festin ».
A l’issue de ces 10 jours, les organisateurs espèrent avoir rempli leur mission culturelle mais aussi de découverte, sensibilisation net meilleure compréhension de ce large et riche continent.
Gérard Marion
Directeur du Festival
L’Afrique comme elle est
Et si Besançon était une porte d’entrée vers l’Afrique ? A première vue, l’idée semble saugrenue. Et pourtant… Depuis vingt ans, l’Association pour la promotion des arts et des cultures d’Afrique œuvre en ce sens, multipliant les initiatives et les rendez-vous. L’un des plus éminents d’entre eux est sans nul doute le festival Lumières d’Afrique : un festival de cinéma, mais qui croise les chemins de la musique, de la littérature ou de la photographie, ajoutant chaque fois une facette au portrait de ce continent qui, pour une bonne part, nous demeure trop méconnu.
L’Afrique, d’ailleurs, ou « les » Afriques ? Car le singulier gomme l’extrême diversité des peuples, des expériences, des richesses, des histoires même… Art du réel par excellence, le cinéma, qu’il soit documentaire ou de fiction, nous engage à regarder l’Afrique comme elle est, vivante, multiple, contrastée, à travers des témoignages et des récits faits d’abord d’émotions.
Soucieuse de faire vivre la culture partout et pour tous, la région Bourgogne-Franche-Comté est particulièrement heureuse d’accompagner le festival Lumières d’Afrique. Parce que la culture, en nous permettant de découvrir le monde, nous permet de nous ouvrir aux autres comme à nous-mêmes.
Je veux souhaiter à toutes et à tous de beaux moments de découverte et de plaisir lors de cette 16e édition de Lumières d’Afrique qui, comme chaque année, nous promet de belles et riches surprises.
Marie-Guite Dufay
Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté
Crédit photo : Région Bourgogne-Franche-Comté / Y. Petit
Voir la lumière, en regardant l’Afrique…
Du 4 au 13 novembre prochain, Besançon vivra au rythme relevé du continent africain, grâce à cette nouvelle édition de « Lumières d’Afrique ». Loin des clichés, la programmation de ce festival de cinéma se propose de porter une ambition : celle de faire découvrir l’Afrique aux habitants de Besançon et de son agglomération, à travers des longs métrages, bien sûr, mais également des expositions et des rencontres avec de nombreux artistes. Cette 16ème édition s’annonce ainsi, une nouvelle fois, riche et variée, accessibles à tous les publics.
Depuis 20 ans, l’association pour la promotion des arts et des cultures d’Afrique de Besançon s’est engagée, à l’initiative d’une poignée de passionnés, dans la valorisation de la création artistique africaine. Cette approche culturelle se déploie cependant bien au-délà du monde artistique, car par son intermédiaire, c’est la découverte du « continent noir » dans ses dimensions politiques, démographiques, sociales et économiques qui se jouent.
En effet, l’Afrique est un continent en pleine croissance économique où, loin des idées reçues, les indicateurs de développement humain sont en progression constante. Avec une démographie très dynamique, notamment dans l’aire subsaharienne, le continent contribuera à ce qu’en 2050, 85 % des francophones seront africains, et que la langue française pourrait être la 2ème langue parlée au monde après le mandarin…
La globalisation, décriée à juste titre pour ses impacts sociaux et environnementaux, dont l’Afrique ne fait pas l’économie, contribue en même temps aux rapprochements des peuples et des cultures, par le déploiement des outils de communication et des moyens de transports. Il s’agit là d’une chance à saisir, de part et d’autres de la Méditerranée, pour s’enrichir mutuellement de nos cultures respectives.
Il me semble que c’est dans cet esprit, résolument ouvert, qu’il faut inscrire le Festival « Lumières d’Afrique ». Le monde qui émerge en ce début de XXIème siècle se construit fondamentalement sur des bases multipolaires, multilingues, multiculturelles. Il s’agit d’en saisir l’opportunité, de s’en emparer, de faire que chacun y trouve sa place, en tant qu’individu, en tant que peuple, en tant que continent. C’est par l’existence de festivals tels que celui organisé à Besançon, que nous contribuons sans cesse à participer à cet élan, qui est, en définitive, celui du progrès.
Sincèrement,
Jean-Louis FOUSSERET
Maire de Besançon
Président du Grand Besançon