Carte blanche à Ouarzazate Films
Inaugurée en 2012, cette carte branche s’étoffe et se charpente. Nous avons la volonté de présenter à Besançon les films emblématiques tournés dans les studios de Ouarzazate depuis les années 50. Si le premier identifié est Ali baba et les 40 voleurs, nous avons fait le choix de proposer le second en date, tourné en 1962, film aux sept oscars, en version restaurée : Lawrence d’Arabie.
Nous aurons dans le cadre de cette carte blanche une très belle exposition au centre diocésain « Ourzazate terre de cinéma », avec des costumes portés par les figurants sur des grands films et des affiches. Une conférence retracera l’histoire des tournages.
Nous présenterons, en amont de projets d’échanges plus ambitieux, deux courts métrages réalisés par les étudiants de la section technicien du cinéma de l’université de Ouarzazate et sélectionnés par un comité d’enseignants pour être présentés pour la première fois dans un festival hors du Maroc.
Une délégation de la Ouarzazate Films Commission avec Abderrazak Zitouni, directeur et Abdessadek El Alem, secrétaire général. Une délégation de l’université de Ouarzazate avec Mohamed Oudada, enseignant en géographie, depuis 2007, à la faculté polydisciplinaire de Ouarzazate.
Enfin une surprise venant du Maroc avec la présence de Yassine Khaled, artiste performer, qui sera en résidence à Besançon et viendra de manière impromptue rythmer quelques rendez-vous du festival dont le vernissage de l’exposition, le samedi 9 novembre à 14 h 30. Artyevents et le Centre d’art mobile (CAM) s’associent pour présenter pour la première fois en France le travail de Yassine Khaled, dans le cadre d’une résidence de création.
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Lawrence d’Arabie
Samedi 9 novembre à 14 h. Cinéma Victor Hugo. • Présenté par Michel Amarger, journaliste RFI, en présence de la délégation de Ouarzazate.
Réalisé par David Lean • États-Unis, 1962, version restaurée, 3 h 36 • Avec Peter O’Toole, Alec Guinness, Omar Sharif.
En 1916, le jeune officier britannique T. E. Lawrence est chargé d’enquêter sur les révoltes arabes contre l’occupant turc. Celui qu’on appellera plus tard « Lawrence d’Arabie » se range alors du côté des insurgés et, dans les dunes éternelles du désert, organise une guérilla. Personnage brillant mais controversé, il va mener des batailles aux côtés de ses alliés et changer la face d’un empire.
David Lean
David Lean naît en 1908 à Croydon, Il fréquente la Leighton Park School, à Reading. Son frère, Edward Tangye Lean (1911-1974), est le fondateur du cercle littéraire des Inklings d'Oxford, dont les membres les plus connus sont C. S. Lewis, J. R. R. Tolkien et Charles Williams. David Lean quitte l'école à l'adolescence et intègre l'entreprise de comptabilité de son père comme apprenti mais il préfère passer toutes ses matinées au cinéma. En 1927, écoutant une tante qui lui conseille de faire un métier qu'il apprécie, il travaille pendant un mois pour les Studios Gaumont sans recevoir de salaire.
David Lean signe son premier film en 1942, Ceux qui servent en mer, en collaboration avec son scénariste Noël Coward dont il adapte par la suite trois de ses pièces : Heureux Mortels en 1944, L'Esprit s'amuse et Brève Rencontre l'année suivante. Ce dernier film est perçu à l'étranger comme un signe de renouvellement du cinéma britannique après-guerre, et contribue à faire connaître son réalisateur. Lean décide ensuite de porter à l'écran l'Angleterre de Charles Dickens et adapte coup sur coup Les Grandes Espérances (1946) et Oliver Twist (1948). Le Mur du son (The Sound Barrier, 1952) est une comédie à l'anglaise, tandis que Chaussure à son pied (Hobson's Choice, 1954), dont Lean est aussi producteur, est une adaptation comique du Roi Lear dans le Manchester victorien.
Avec l'arrivée de la couleur, Lean devient une figure incontournable de l'industrie hollywoodienne qu'il intègre dès 1955 et pour laquelle il assure la réalisation de triomphes commerciaux à savoir des films à grand spectacle de facture conventionnelle sur fond historique comme Le Pont de la rivière Kwaï (The Bridge on the River Kwai, 1957) ou encore son chef-d'œuvre, Lawrence d'Arabie, qui lui valent chacun un Oscar pour sa mise en scène. En 1965, il réalise Le Docteur Jivago (Doctor Zhivago) qui est également un succès. Après le succès mitigé de La Fille de Ryan (Ryan's Daughter, 1970), il ne dirige plus aucun film jusqu'à son dernier en 1984 : La Route des Indes (A Passage to India), adapté du roman de E. M. Forster. Il meurt en 1991 alors qu'il prépare l'adaptation de Nostromo de Joseph Conrad.
Au delà des regards
Samedi 9 novembre à 16 h. Centre Diocésain. • Projection avant la conférence sur l'histoire des tournages à Ouarzazate.
Réalisé par Ahmed Ochfy • Assisté de : Fouad Bouhriz. Appuis : Mustapha Benaji, Mr Mohamed Benyhiya, Mohamed Quantos, Redouan Choukri, Smail Mrouit, Nourddine Ait el kadi, Nada Benjalloun, Moustapha Louisi, Adil Outazgui et Hasna Saadani. • Documentaire, Maroc, 2009.
Le documentaire Au delà des regard se penche sur la situation de précarité dans laquelle se trouvent les habitants du village du Douar Iguernan situé à quelques dizaine de kilomètres de la ville de Ouarzazate.
Par des interviews bien ciblées et des prises d’images sélectionnées très significatives et expressives, le réalisateur met en évidence les principales problématiques posées qui entravent le développement humain en milieu rural.
Ces handicaps se manifestent par l’enclavement, l’ignorance et l’analphabétisme, l’insuffisance, voire même l’absence d’infrastructures et d’équipements les plus élémentaires (eau, électricité et santé) et des conditions d’enseignement difficiles.
Au delà des mots, et des expressions, le documentaire constitue un appel et un cri destiné aux responsables locaux et gouvernementaux de la part des habitants qui supportent avec beaucoup de courage et de sacrifices des conditions de vie très difficiles.
Le temps d’une cigarette
Samedi 9 novembre à 16 h. Centre Diocésain. • Projection avant la conférence sur l'histoire des tournages à Ouarzazate.
Réalisé par Mustapha Benaji • Maroc, 2009, 6 min 45. Équipe technique : Touchfa Rami, Soufian ait Bouhou, Souad Alanssari, Rachida Elmanssouri, Abdellatif Attach, Asmaa Dahhani, Houria Kelkoul.
Fayçal, un jeune dépendant de la drogue, cherche un endroit paisible pour préparer son join. Assis dans une petite vallée, dans un cimetière, et tout au long du temps qu’il met pour façonner sa cigarette, des images effrayantes viennent hanter son esprit…
Yassine Khaled
artyevents et le Centre d'Art Mobile (CAM) s'associent pour présenter, pour la première fois en France, le travail de Yassine Khaled, dans le cadre d'une résidence de création.
Né en 1988 à Séfrou (région de Fès-Boulemane), où il vit, ce jeune artiste plasticien marocain a étudié à l'Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, de 2007 à 2011.
Son travail est fondé sur les conflits entre les individus, les rapports de force et l'écart grandissant entre les deux pôles sociaux qui distinguent désormais la société globalisée. Dans un monde presque essentiellement régi par le pouvoir financier, l'écart des richesses n'a jamais été aussi important.
Ses peintures, photographies, sculptures ou performances témoignent et dénoncent, avec virtuosité, cette réalité, questionnent et remettent en cause l'argent comme seuls et uniques confort et réussite de l'être.
Yassine Khaled se produira le premier jour du Festival et à d'autres dates, de manière impromptue.