Plus Jamais Peur
Réalisé par : Mourad Ben Cheikh – Tunisie – 74 min – 2011
Synopsis :
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes s’immole à Sidi Bouzid, après s’être fait confisquer sa marchandise par les autorités. S’en suit un mouvement de contestation générale contre le régime du Président Ben Ali.
La Révolution tunisienne débute.
Plus Jamais Peur, premier témoignage de ces événements, donne la parole au peuple tunisien. Mourad Ben Cheikh, réalisateur tunisien, esquisse un portrait de la Révolution tunisienne et d’une lutte pour la démocratie.
Plus Jamais Peur fut projeté en séance spéciale lors du Festival de Cannes, le 20 mai 2011. Cela faisait onze ans qu'aucun film tunisien n'avait reçu les honneurs du festival.
Bien que le film ait été décidé et tourné dans l'urgence, on ne peut pas dire que Mourad Ben Cheikh se soit improvisé réalisateur. En effet, celui-ci avait déjà à son actif plusieurs documentaires, parmi lesquels "Le cinéma dans les pays arabes" (1997) et "Histoire en Méditerranée" (2007).
Lors de la présentation du film, le réalisateur a voulu dédier son documentaire à l'ami d'une de ses amies, touché par balle lors de la révolution. Alors que ses proches étaient terrorisés et craignaient de le voir succomber à ses blessures, il avait déclaré : "Je ne partirai pas… pas avant qu'il ne parte." (en référence au président Ben Ali). C'est cette phrase qui a poussé Mourad Ben Cheikh à faire son film.
Petit Kursaal, 13 novembre à 16:00.
Tahrir
Réalisé par : Stefano Savona – 2011 – France / Italie – Documentaire – 90 min
Synopsis :
Les répressions sanguinaires du régime attisent la révolte ; à Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l’armée et à préserver le territoire conquis : un espace de liberté où l’on s’enivre de mots. Tahrir est un film écrit par les visages, les mains, les voix de ceux qui ont vécu ces journées sur la Place. C’est une chronique au jour le jour de la révolution, aux côtés de ses protagonistes.
Le Caire, février 2011. Elsayed, Noha et Ahmed sont de jeunes Égyptiens qui font la révolution. Ils occupent la place Tahrir jour et nuit. Ils disent, crient, chantent, avec des milliers d'autres Égyptiens, ce qu'ils n'ont pas pu dire à voix haute jusqu'ici. Les répressions sanguinaires du régime attisent la révolte : à Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l'armée et à préserver le territoire conquis - un espace de liberté où l'on s'enivre de mots. Tahrir est un film écrit par les visages, les mains, les voix de ceux qui ont vécu ces journées sur la place Tahrir. C'est une chronique au jour le jour de la révolution, aux côtés de ses protagonistes.
Présenté en avant première au festival de Locarno 2011.
Petit Kursaal, 13 novembre à 14:00.
Yasmine et la Révolution
Réalisé par : Karin Albou - Algérie, France – 8 min – 2011
Avec : Karim El Handouz, Sid-Ali Limam, Lisa Makhedjouf
Synopsis :
Yasmine, une jeune fille de dix-huit ans, rend visite à son petit copain qu'elle n'a pas vu depuis quinze jours mais tout ne se passe pas comme d'habitude. La révolution tunisienne du 14 Janvier 2011 lui a fait comprendre l'importance de l'engagement politique. Une dispute éclate avec son copain. De retour à la maison, elle surprend son frère en train de parlementer au téléphone avec leur père resté en Tunisie : il ne veut pas que ses enfants participent à la manifestation qui aura lieu à République. Il oppose son autoritarisme aux arguments de son fils…
Cannes 2011 : 18e édition de l'opération TALENTS ADAMI
11 novembre à 13:30.
18 jours
Réalisé par : Ahmad Abdallah, Ahmad Alaa, Kamla Abou Zikri, Khaled Marei, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed, Mohamed Aly, Sherif Arafa, Sherif El Bendari, Yousry Nasrallah - Égypte – 2011 – 125 mn VOST Français
Synopsis :
Des citoyens ordinaires pris dans des événements extraordinaires: les patients d'un asile, une jeune vendeuse à la sauvette, un leader de la révolution, un grand-père et son petit fils curieux, un internaute amoureux, un couturier craintif, un couple déchiré, de sympathiques combinards, des chameaux, des hommes de main violents, des jeunes idéalistes, un coiffeur héros malgré lui...
Tous ces personnages, plus vrais que nature, ni bons ni méchants, vivent dans l'instant des événements qui paraissaient inimaginables et changeront leurs vies pour toujours.
10 chapitres, 10 cinéastes, 10 points de vue, 1 seul film
Le concept de 18 Jours est simple. Il s'agit de 10 chapitres tournés par 10 réalisateurs différents, qui proposent chacun un point de vue sur cette rébellion arabe. Aucun budget ne fut alloué pour les cinéastes. Une seule consigne : deux jours de tournage maximum, avec des caméras numériques. "Pas de budget, c'est notre bugdet" a été la devise des producteurs du film.
Projet spontané
Il n'y a aucune véritable démarche à l'initiative du projet de film. Une seule réunion de préparation s'est tenue. En outre, quatre scénaristes d'envergure nationale ont collaboré à l'écriture des dix courts-métrages. Parmi eux figure le journaliste Bilal Fadl, l'une des têtes de proue du mouvement du 25 janvier. Les réalisateurs investis pour le projet collectif ont eu le choix des sujets, tout en se souciant d'une certaine "cohérence thématique".
Titre du film
Le titre de cette œuvre collective renvoie aux 18 journées de la révolution égyptienne. Le 25 janvier 2011, dans le cadre d'une "journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage", des milliers de personnes descendent dans la rue pour manifester contre le régime du président Housni Moubarak. Portée par un élan de contestation, l'ensemble de la population va se soulever en quelques jours et exiger la démission du dirigeant égyptien. S'en suivent de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Le pays entier s'embrase. L'armée finit par se ranger du côté de la contestation et affirme qu'elle ne fera plus usage de la force. La place Tahrir du Caire est systématiquement occupée par les égyptiens révoltés. Après une période de flottement du côté du pouvoir, Moubarak propose des concessions mais chercher à rester en place. Le 11 février, il finit par démissionner et quitte le pays en catimini. Le peuple égyptien est parvenu à renverser son président après 30 années de pouvoir sans partage.
Images dans la fièvre révolutionnaire
Plusieurs des films qui constituent 18 Jours ont été en partie tournés pendant la révolution égyptienne, au cœur des manifestations, avant même que le projet collectif ne soit véritablement lancé.
Utilisation humanitaire des recettes
L'ensemble des recettes de ce film sera utilisé pour financer des convois dans les villages d'Égypte afin d'y apporter une éducation politique et civique aux habitants.
Séance cannoise
18 jours a été projeté à Cannes dans le cadre d'une séance spéciale de la Compétition Officielle.
Cinéma Victor Hugo, présenté par Michel Amarger, 6 novembre à 13:30.