Célébrer le cinéma africain
Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) célébrera lors de sa XXIe édition du 28 février au 7 mars 2009, les quarante ans de sa création. Quarante ans au service du cinéma africain et du cinéma universel. Mais aussi, quarante ans de partenariat entre festivals et promoteurs du cinéma africain.
Ce quarantième anniversaire du FESPACO intègre cette nouvelle ère de la production cinématographique africaine, avec la dynamique que les technologies évolutives de l’image et du son insufflent. Toute chose qui exige des festivals une adaptation aux réalités techniques présentes afin de s’arrimer à cette révolution.
L’essentiel n’est pas d’exister mais de faire dans la durée, malgré les écueils divers (financement, distribution, diffusion, promotion…). Ainsi, le FESPACO a su résister en continuant de créer pour avancer.
Les cinéastes africains eux aussi oeuvrent en continuant de créer non seulement au plan national et continental, mais plus pour l’international. Ils donnent ainsi une ouverture au cinéma africain qui s’exporte et s’apprécie dans le monde. C’est pourquoi de plus en plus de festivals sur tous les continents se spécialisent à la promotion et à la diffusion du cinéma africain.
Parmi ces opportunités, Lumières d’Afrique, une fois de plus et pour la huitième édition, donne à voir à travers le cinéma, la richesse culturelle, artistique et cinématographique du continent africain. Une manière captivante d’offrir au public de Besançon des visions informées des réalités africaines et de partager les richesses de l’Afrique en ouvrant les portes sur une myriade d’imaginaires.
Cette ouverture de promotion pour le cinéma africain est louable et je voudrais féliciter et encourager toute l’équipe de l’Association pour la Promotion des Arts et des Cultures d’Afrique (APACA), pour l’action entreprise au bénéficie du septième art africain.
Bon festival à toutes et à tous.
L’ombre et la lumière
Le Festival organisé par l’APACA, l’Association pour la Promotion des Arts et des Cultures d’Afrique, après avoir atteint l’âge de raison, s’engage, déjà riche d’histoires en images et de rencontres africaines fortes, vers une vie culturellement intense, au rythme des 24 images par seconde du cinématographe des Frères Lumière.
Un programme qui mêle habilement découverte et engagement, émotion et prise de conscience, diversité culturelle et universalité du langage du cinéma; un Festival qui associe esprit de compétition et curiosité, fictions et documentaires, permettant même au public de révéler ses choix à travers un prix.
Fort de sa labellisation dans le cadre de l’année européenne du dialogue interculturel, c’est sous les regards symboliques, bienveillants et exigeants de l’écrivain martiniquais Aimé Césaire et du cinéaste égyptien Youssef Chahine, auxquels il rend hommage, que le Festival s’engage cette année.
Permettez-moi d’y associer Geneviève Randot-Socié, qui, à la tête du service des relations internationales de notre ville, avec toute la modestie qui la caractérisait, a tant fait pour le dialogue des cultures en particulier avec l’Afrique et le Burkina Faso et qui nous a malheureusement quitté.
Ne pourrions-nous pas reprendre à notre compte, en écho à la programmation qui vous est proposée ces quelques mots d’Aimé Césaire : "C’est quoi une vie d’homme ? Le combat de l’ombre et de la lumière... Je suis du côté de l’espérance mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté."
Alors, longue vie au Festival qui sait si bien conjuguer simplicité et engagement avec la sagesse des ”Lumières” d’Afrique.
La diversité du cinéma africain
La Région Franche-Comté est heureuse de s’associer une nouvelle fois au Festival Lumières d’Afrique, qui fêtera cette année sa 8ème édition. Ce festival poursuit un objectif particulièrement louable : celui de mettre en exergue le cinéma peu connu et peu distribué du continent africain, qui ne manque pourtant ni de diversité, à travers des documentaires, courts et longs métrages de fictions, ni de qualité, comme l’a montré le film Ezra primé l’an dernier par le Jury Lycéens et Apprentis au Cinéma, mis en place à l’initiative de la Région.
Je tiens également à saluer l’initiative qui permettra cette année de rendre hommage au poète disparu Aimé Césaire pour qui, ne l’oublions pas, "l’homme de culture doit être un inventeur d’âmes".
Afin d’accompagner la qualité de ce festival, notamment sur le plan pédagogique, la Région mettra à nouveau en place un jury qui permettra à cinq jeunes apprentis et lycéens volontaires de découvrir les films en compétition, passant ainsi du statut de spectateurs à celui d’acteurs de la vie locale. Leur implication leur permettra de rencontrer des comédiens, des réalisateurs et des bénévoles associatifs qui réalisent un travail régulier en lien avec le continent africain.
En outre, une soirée spéciale Région sera consacrée au film La Trahison, inscrit au dispositif Lycéens et Apprentis au Cinéma, qui sera projeté en présence du cinéaste Philippe Faucon.
Très bon festival et bienvenue en Franche-Comté à nos amis d’Afrique !
Interculturel
Et de huit ! Les années s’égrènent au rythme des saisons et 2008 voit à Besançon la 8ème édition du festival Lumières d’Afrique démarré par des passionnés en 1996. Inscrit désormais dans le paysage culturel bisontin et comtois, c’est le rendez-vous des cinéphiles, des amoureux de belles rencontres, des militants et des personnes à l’écoute de ce grand continent pluriel qui s’invite dans la ville natale des Frères Lumière et de Victor Hugo. Ce festival, au fil des ans, devient le lieu où des talents se découvrent et se confirment attirant un public toujours plus nombreux. Des “Lumières” issues de 18 pays vont briller durant 9 jours avec des films rares, des documentaires courageux et des courts métrages prometteurs.
Cette année, il était inconcevable de ne pas rendre hommage à deux disparus, chers au cinéma et à la cause des cultures d’Afrique avec Youssef Chahine et Aimé Césaire. Nous avons réussi de beaux programmes avec 5 films majeurs de l’importante oeuvre de Chahine et la présence de Michel Amarger pour mieux connaître ce grand cinéaste et une soirée complète autour de la pensée et les textes de Aimé Césaire avec un documentaire et la présence exceptionnelle de Jacques Martial autour d’extraits du discours colonial. Le public jeune et les enfants auront une place encore plus importante avec le programme Afri-Mômes, sans oublier les photographes avec l’exposition Vues d’Afrique. Le festival occupe 8 lieux à Besançon montrant bien sa
volonté d’aller au plus près de tous les publics de la ville. Pour la première foi le festival se délocalise en Franche-Comté avec deux séances à Montbéliard et Vesoul, en présentant le film doublement primé en 2007 (Coup de coeur du public de Besançon et Prix Lycéens et Apprentis au Cinéma, Région Franche‑Comté) en présence de l’actrice principale. La grande majorité des films présentés sont inédits à Besançon et reflètent la diversité de la production cinématographique récente issue du grand continent africain avec des oeuvres rares, fortes, engagées et riches.
Toute l’équipe du festival souhaite de belles séances, des émotions fortes et des rencontres prometteuses.