L’ombre et la lumière
- Écrit par Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon & Président du Grand Besançon
Le Festival organisé par l’APACA, l’Association pour la Promotion des Arts et des Cultures d’Afrique, après avoir atteint l’âge de raison, s’engage, déjà riche d’histoires en images et de rencontres africaines fortes, vers une vie culturellement intense, au rythme des 24 images par seconde du cinématographe des Frères Lumière.
Un programme qui mêle habilement découverte et engagement, émotion et prise de conscience, diversité culturelle et universalité du langage du cinéma; un Festival qui associe esprit de compétition et curiosité, fictions et documentaires, permettant même au public de révéler ses choix à travers un prix.
Fort de sa labellisation dans le cadre de l’année européenne du dialogue interculturel, c’est sous les regards symboliques, bienveillants et exigeants de l’écrivain martiniquais Aimé Césaire et du cinéaste égyptien Youssef Chahine, auxquels il rend hommage, que le Festival s’engage cette année.
Permettez-moi d’y associer Geneviève Randot-Socié, qui, à la tête du service des relations internationales de notre ville, avec toute la modestie qui la caractérisait, a tant fait pour le dialogue des cultures en particulier avec l’Afrique et le Burkina Faso et qui nous a malheureusement quitté.
Ne pourrions-nous pas reprendre à notre compte, en écho à la programmation qui vous est proposée ces quelques mots d’Aimé Césaire : "C’est quoi une vie d’homme ? Le combat de l’ombre et de la lumière... Je suis du côté de l’espérance mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté."
Alors, longue vie au Festival qui sait si bien conjuguer simplicité et engagement avec la sagesse des ”Lumières” d’Afrique.