Écrans blancs
Les écrans blancs sont des espaces de militance laissés, durant le festival, à des associations bisontines en lien étroit avec le contient africain. C’est l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des acteurs de terrain, pour comprendre et soutenir leurs actions. Il y a toujours des échanges riches à l’issue des projections.
Écran blanc à RéCiDev pour le Festival AlimenTerre
Mercredi 12 novembre à 18 h 00. Centre diocésain. Séance en accès gratuit.
Dans le cadre de la campagne AlimenTerre coordonnée par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI) et mise en œuvre par 600 acteurs régionaux et locaux formant le réseau AlimenTerre, en présence de membres du Réseau franc-comtois RéCiDev.
Sans Terre, C'est la Fin
Réalisé par Amy Miller • 2013 • Canada • 1 h 15 • Documentaire
Depuis quelques années, plusieurs pays de l'Hémisphère Sud comme le Mali, le Cambodge et l'Ouganda sont affectés par l'accaparement des terres par des investisseurs étrangers et nationaux. Les fermiers sont dépossédés de leurs biens, certains sont battus et d'autres qui n'ont pas de titres de propriétés se sentent obligés de travailler pour le nouveau propriétaire qui vend ses récoltes dans des endroits riches. Lorsque la nourriture devient rare, que le toit sur la tête vient à manquer et que les effets sur l'environnement se font ressentir, de nombreuses personnes manifestent pour revendiquer leur souveraineté alimentaire.
Sans terre, c’est la faim est un film coup-de-poing qui explore le revers du phénomène mondial d’accaparement de terres à des fins industrielles et le mérite d’une agriculture durable à petite échelle. Il donne voix à des fermiers directement touchés par la saisie de leur terre et présente des images-chocs de communautés en pleine lutte contre la mainmise de leurs terres.
Amy Miller
Amy Miller est à la fois réalisatrice et organisatrice vouée à la promotion de la justice sociale. Elle a récemment scénarisé et réalisé Sans terre, c’est la faim, un long métrage documentaire percutant sur l’économie, l’accaparement de terres agricoles et les transformations qui bouleversent la vie des agriculteurs aux quatre coins de la planète. Auparavant, elle a scénarisé, réalisé et co-produit La ruée vers le carbone, une mise en examen des effets délétères des projets de crédits compensatoires de carbone sur les populations. Elle a signé Des mensonges payants: Le rôle du Canada dans les industries de la guerre et de la paix, qui a été présenté notamment aux RIDM, Festival de films de Milan et Bay Street Film Festival, où il a remporté le prix du public. Son premier documentaire, Outside of Europe, qui porte sur la logique d’exclusion des politiques de sécurité frontalière et d’immigration, est encore aujourd’hui projeté un peu partout dans le monde.
Montréalaise d’adoption, Amy Miller est une documentariste engagée qui soutient le changement social et les initiatives citoyennes en faveur de la justice.
RéCiDev
Réseau associatif franc-comtois de solidarité internationale. Collectif d’associations de solidarité internationale, RéCiDev mène depuis son origine en 1996 de nombreuses actions pour plus de solidarité ici et là-bas. Animateur et formateur sur les thèmes du développement durable et de la solidarité internationale. Coordinateur régional des campagnes Alimenterre et La Semaine de la solidarité internationale. Organisateur du Marché Solidaire de Noël de Besançon. Accompagnateur des porteurs de projet de solidarité internationale. Centre de ressources (livres, DVD, outils pédagogiques). RéCiDev c’est TOUT ça à la fois ! Le festival est ravi, cette année encore, de prêter un de ses écrans pour relayer la campagne Alimenterre !
Le Festival de films AlimenTerre
Le Festival de films est l’événement central de la campagne AlimenTerre, coordonnée par le Comité Français pour le Solidarité Internationale (CFSI) et mise en œuvre par 600 acteurs régionaux et locaux formant le réseau AlimenTerre.
Du 15 octobre au 30 novembre, en France, en Europe et en Afrique de l'Ouest, il invite à des débats avec des spécialistes d'Europe ou d'Afrique sur les enjeux agricoles et alimentaires Nord/Sud, à partir d’une sélection de films documentaires.
Historique
Fin 2007, le Festival de films AlimenTerre a vu le jour dans un cinéma parisien. Depuis, grâce à la formidable mobilisation du réseau AlimenTerre, il a pris une belle envergure. En 2012, 660 projections-débats recensées ont été organisés en France et à l'étranger. Plus de 36 000 spectateurs y ont participé. Le Festival de films est aujourd’hui la principale activité de la campagne AlimenTerre et un excellent vecteur de sensibilisation et d'échanges.
Le Festival de films AlimenTerre vise à :
- informer de façon objective un public large sur les différents enjeux permettant ou non un accès à une alimentation saine et suffisante pour tous ;
- inciter à une réappropriation de la question alimentaire par les citoyens, en reconsidérant ainsi le travail des agriculteurs ;
- proposer des pistes d'action concrètes pour soutenir un modèle agricole plus équitable, et plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes ;
- sensibiliser les futurs professionnels agricoles sur les impacts des modèles agricoles choisis ;
- provoquer des débats participatifs, ouverts voire contradictoires entre tous types d’acteurs sur les questions agricoles et alimentaires.
En Franche-Comté, le festival est coordonné par RéCiDev.
Écran Blanc à Terre des Hommes
Lundi 10 novembre à 20 h 30. En présence du réalisateur. Cinéma Victor Hugo.
Ceuta, douce prison
Réalisé par Jonathan Millet et Loïc H. Rechi • 2012 • 90 mn • VOSTF • Documentaire
Ceuta, douce prison suit les trajectoires de cinq migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc. Ils ont tout quitté pour tenter leur chance en Europe et se retrouvent enfermés dans une prison à ciel ouvert, aux portes du vieux continent. Ils vivent partagés entre l'espoir d'obtenir un « laissez-passer » et la crainte d'être expulsés vers leur pays.
Avec ce film, nous avons voulu raconter la migration, raconter l'impalpable frontière Nord-Sud, raconter l'enclave de Ceuta à travers un autre regard, celui des migrants qui, bloqués à ses portes, fantasment sur une Europe qu'ils n'ont jamais vue. Des semaines durant, nous avons suivis au plus près nos personnages pour partager et ressentir leur quotidien, leurs doutes et leurs espérances. Pour appréhender le rêve d'Europe à travers leurs regards, à travers des enjeux purement humains. Nous avons voulu plonger le spectateur dans cette douce prison, aux cotés d'Iqbal, de Marius, de Simon, de Guy et de Nür, en immersion sans temps mort ni recul, sans voix-off ni commentaire supplémentaire.
Le film est soutenu par Amnesty International France, CCFD-Terre Solidaire, Migreurop, La Cimade, Ligue des Droits de l’Homme, Terre des Hommes, Association Européenne des Droits de l’Homme, Mouvement Utopia, Fondation France Libertés, FIFDH, Emmaüs International, Secours Catholique, MRAP, ENAR, iReMMO, EGAM, ACAT, G.A.S, ECRE, CIEMI…
Loïc H. Rechi
Journaliste et documentariste, son amour pour les sujets à la marge l’amène régulièrement à voyager et explorer les recoins méconnus de nos sociétés. Capable d’enquêter un jour sur un tombeau nucléaire au fin fond de la Finlande, on pourra tout à fait le retrouver lendemain lâché sur un paquebot de croisière en Méditerranée, perdu dans des tunnels avec des ufologues en Bosnie ou déphasé dans des foyers de SDF à New-York. L’essence de son travail repose sur une volonté de fureter dans les limbes de la planète, de frayer avec ses extremistes, dans de longs récits, souvent écrits à la première personne, qui finissent toujours par questionner sa propre place dans le monde. Il collabore régulièrement avec Slate.fr, Les Inrocks ou Le Mouv et est rédacteur en chef adjoint de Snatch Magazine. Ceuta, douce prisonest son premier film.
Jonathan Millet
Né en 1985. Il a toujours fait des images. Des années durant, il est parti filmer des pays lointains ou inaccessibles, pour en rapporter des milliers d’heures d’images. Il filme surtout les gens, mais parfois des guerres, des présidents, des jungles et des déserts, des lumières incroyables, des murs et des frontières… Il se fait surtout beaucoup arrêter. Ceuta, douce prison est son premier long métrage documentaire. Il tourne et écrit d’autres projets, sur les frontières et sur les Forums Sociaux notamment. Il réalise également des courts métrages de fiction, visibles en festivals.
Partenaires
Génériques, Migrance, Politis, RFI, Snatch, Africultures, Hommes & Migrations, Alternatives Internationales, Migrations Société, Mondomix.
Récompenses
Mention spéciale du jury au festival Écrans du Réel du Mans ; Prix du Public au festival Regards sur le Cinéma du Monde de Rouen ; Prix Cinécran aux 12è Rencontres du Cinéma Européen de Vannes.
Association Terre des Hommes France
En 1960, Edmond Kaiser, ancien résistant français crée le mouvement Terre des Hommes à Lausanne, dans la continuité d’un engagement consacré à la solidarité à l’égard des personnes en détresse sociale. Trois ans plus tard, l’association Terre des Hommes France voit le jour à Marseille en (mois) 1963. C’est le début d’une aventure humaine et sociale vouée dans un premier temps à la protection des enfants victimes de la guerre. 50 ans après sa création, Terre des Hommes France poursuit son action de promotion et de protection des droits économiques, sociaux et culturels grâce à la mobilisation de ses adhérents et à la générosité de ses donateurs, conscients que dans un grand nombre de pays les droits humains, et notamment les droits sociaux, sont trop souvent bafoués.
Créée en 1963, Terre des Hommes France est une association de solidarité internationale, indépendante de toute appartenance religieuse ou politique, qui fonde son action sur l’exigence des droits économiques, sociaux et culturels.
Elle fêtera son cinquantième anniversaire en 2013. Au cours de ce demi-siècle d’histoire, elle a évolué de l’aide humanitaire aux enfants vers des programmes locaux de développement pour, dès 1993, adopter une approche de la solidarité et du développement par les droits.
Dans les programmes qu’elle soutient, Terre des Hommes France est partenaire d’associations locales en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ces programmes permettent aux populations de connaître leurs droits, de les conquérir et aussi, d’interpeller les politiques publiques, dont les insuffisances génèrent la pauvreté.
Avoir un travail et bénéficier d'une sécurité sociale, avoir un niveau de vie suffisant, accéder à l’éducation sont des droits de l'Homme universels à part entière et Terre des Hommes France agit pour les faire respecter en France et dans le monde.
Terre des Hommes France facilite les échanges entre ses partenaires du Sud pour créer les conditions d’un regard et d’un contrôle de la société civile sur la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels par les pouvoirs publics.
Ici, Terre des Hommes France a développé une action continue auprès du gouvernement et des élus pour que la France signe et ratifie le Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. C’est avec bonheur que nous venons d’apprendre sa signature par la France le 11 décembre 2012. Enfin, Terre des Hommes France participe à des actions de plaidoyer avec d’autres associations, lorsque les politiques du Nord, en particulier économiques, vont à l’encontre des droits fondamentaux des populations du Sud.