Voir la lumière, en regardant l’Afrique…
Du 4 au 13 novembre prochain, Besançon vivra au rythme relevé du continent africain, grâce à cette nouvelle édition de « Lumières d’Afrique ». Loin des clichés, la programmation de ce festival de cinéma se propose de porter une ambition : celle de faire découvrir l’Afrique aux habitants de Besançon et de son agglomération, à travers des longs métrages, bien sûr, mais également des expositions et des rencontres avec de nombreux artistes. Cette 16ème édition s’annonce ainsi, une nouvelle fois, riche et variée, accessibles à tous les publics.
Depuis 20 ans, l’association pour la promotion des arts et des cultures d’Afrique de Besançon s’est engagée, à l’initiative d’une poignée de passionnés, dans la valorisation de la création artistique africaine. Cette approche culturelle se déploie cependant bien au-délà du monde artistique, car par son intermédiaire, c’est la découverte du « continent noir » dans ses dimensions politiques, démographiques, sociales et économiques qui se jouent.
En effet, l’Afrique est un continent en pleine croissance économique où, loin des idées reçues, les indicateurs de développement humain sont en progression constante. Avec une démographie très dynamique, notamment dans l’aire subsaharienne, le continent contribuera à ce qu’en 2050, 85 % des francophones seront africains, et que la langue française pourrait être la 2ème langue parlée au monde après le mandarin…
La globalisation, décriée à juste titre pour ses impacts sociaux et environnementaux, dont l’Afrique ne fait pas l’économie, contribue en même temps aux rapprochements des peuples et des cultures, par le déploiement des outils de communication et des moyens de transports. Il s’agit là d’une chance à saisir, de part et d’autres de la Méditerranée, pour s’enrichir mutuellement de nos cultures respectives.
Il me semble que c’est dans cet esprit, résolument ouvert, qu’il faut inscrire le Festival « Lumières d’Afrique ». Le monde qui émerge en ce début de XXIème siècle se construit fondamentalement sur des bases multipolaires, multilingues, multiculturelles. Il s’agit d’en saisir l’opportunité, de s’en emparer, de faire que chacun y trouve sa place, en tant qu’individu, en tant que peuple, en tant que continent. C’est par l’existence de festivals tels que celui organisé à Besançon, que nous contribuons sans cesse à participer à cet élan, qui est, en définitive, celui du progrès.
Sincèrement,
Jean-Louis FOUSSERET
Maire de Besançon
Président du Grand Besançon