Réalisé par S. Pierre Yameogo
Avec Tina Ouedraogo, Bil Aka Kora, Blandine Yameogo
2010 France Burkina-Faso VOSTFR 1h30 mn
Des rebelles tentent un coup d’Etat, la Côte d’Ivoire bascule dans le chaos. Un village Ivoirien où vivent essentiellement des Burkinabés est attaqué. Les émigrés sont chassés du pays et jetés sur les routes. C’est le début d’un long exil. Durant l’exode, Biba est séparée de sa mère. A la frontière Ivoirienne, les militaires pratiquent une fouille toute particulière. Biba fait partie des victimes, tandis que sa mère y échappe. Cette dernière parvient à atteindre la frontière Burkinabé où un camp de réfugiés s’est progressivement mis en place. Désemparée et sans nouvelle de sa fille, la mère prie Zodo, coupeur de route, de retrouver Biba moyennant finance. Celui-ci parvient à trouver la jeune femme dont il tombe amoureux et la ramène au camp. Cette fois, c’est la mère qui a disparu. Suite à la fouille particulière Biba est enceinte. Mouna, une amie, lui conseille de faire croire à Zodo qu’elle porte son enfant. Biba s’exécute. Contrainte de résider dans le camp de réfugiés le temps de sa grossesse, Biba découvre la réalité des lieux : La solitude, l’errance, la maladie et la mort..
Biographie
S. Pierre Yameogo
Pierre Yameogo est un réalisateur burkinabé né le 15 mai 1955 à Koudougou au Burkina Faso et mort le 1er avril 2019 à Ouagadougou
Pierre Yameogo a fait ses études en France au Conservatoire Libre du Cinéma Français et à l'Université Paris VIII. Il a fondé les sociétés de production Afix Productions et Dunia Productions qui produisent ses propres films ainsi que les films d'autres réalisateurs burkinabé.
En 2005, son film Delwende a reçu le prix de l'Espoir au Festival de Cannes - Un Certain Regard
Réalisé par Idrissa Ouedraogo
Avec Mariam Kaba, Bakary Sangaré, Abdoulaye Komboudri
1992 France, Suisse VOSTFR 1h25 mn
Apres avoir participé au hold-up d'une station-service, Samba retourne au village ou il épouse Saratou et ouvre un bar dont il rêvait depuis longtemps.
Biographie
Idrissa Ouedraogo
Idrissa Ouédraogo est un réalisateur burkinabè, né le 21 janvier 1954 à Banfora (Haute-Volta, actuel Burkina Faso) et mort le 18 février 2018 à Ouagadougou,
Idrissa Ouédraogo a grandi dans un village proche de la ville de Ouahigouya. Il tournera ses films (aux décors africains) dans cette région.
Il entreprend des études d'anglais à l'université de Ouagadougou puis, en 1977, s'inscrit à l’Institut africain d’études cinématographiques (Inafec) de Ouagadougou. En 1981, il sort major de sa promotion. Pour produire son film de fin d'étude, il crée la société de production « Les Films de l'Avenir ». Il s'agit d'un court-métrage de fiction intitulé Poko4 qui obtient le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). La même année, il devient fonctionnaire à la Direction de la Production Cinématographique du Burkina Faso, où il réalise plusieurs courts-métrages documentaires.
Il part ensuite suivre un stage au VGIK (Institut fédéral d'État du cinéma) de Moscou et séjourne à Kiev quelque temps. Puis il va en France suivre les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec-Femis) et à la Sorbonne, Paris I. Il obtient un DEA de cinéma5 en 1985.
En 1986, il réalise son premier long métrage Yam daabo (le choix). En 1988 sort Yaaba : le film obtient le Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et le Prix du public au FESPACO la même année.
En 1990, il réalise Tilaï, transposition d'une tragédie grecque dans l'Afrique contemporaine et gagne le Grand Prix du Jury à Cannes en 1990, le Prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain de Milan en 1991 ainsi que L’Étalon de Yennenga (Grand prix du FESPACO) la même année. À la même période, il crée sa société de production, « Les Films de la Plaine »5 à partir des « Films de l'Avenir ».
Il continue de réaliser des longs métrages mais également des courts métrages et des séries de télévision.
En 1991, il met en scène La Tragédie du roi Christophe d'Aimé Césaire à la Comédie-Française. Son film Le Cri du cœur, tourné en 1994, obtient l'année suivante le Prix du public lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan. Lors de la 8e édition de ce festival, en 1998, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour Kini et Adams (1997).
En 2001, il produit et réalise la série à succès Kadi Jolie.
En 2002, Idrissa Ouédraogo a participé au film de réflexion collective 11'09"01 - September 11 sur les attentats terroristes de New York en septembre 2001. En 2003, il est président du grand jury du FESPACO, il y présente son film La Colère des Dieux. En 2003, en collaboration avec Issa Traoré de Brahima, la série Trois hommes, un village obtient le Prix spécial du jury série ou sitcom au FESPACO en 2005.
Il est commandeur de l’ordre national du Burkina Faso et chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres français.
Réalisé par Idrissa Ouedraogo
Avec Rasmané Ouédraogo, Roukietou Barry, Ina Cissé
1990 – France – Burkina-Faso VOSTFR 1h21 mn
Apres deux années d'absence Saga revient dans son village. Sa fiancée, Nogma, est devenue la deuxième femme de son père. Ils s'aiment toujours, se rencontrent et font l'amour. Pour le village, c'est un inceste et Saga doit mourir. Kougri, son frère, est désigné pour le tuer. Il s'y refuse et laisse s'enfuir Saga. Seules sa mère et Nogma connaissent la vérité. Nogma le rejoint. Ils vivent heureux jusqu'au jour ou Saga apprend que sa mère est mourante. Il décide de revenir au village.
Biographie
Idrissa Ouedraogo
Idrissa Ouédraogo est un réalisateur burkinabè, né le 21 janvier 1954 à Banfora (Haute-Volta, actuel Burkina Faso) et mort le 18 février 2018 à Ouagadougou,
Idrissa Ouédraogo a grandi dans un village proche de la ville de Ouahigouya. Il tournera ses films (aux décors africains) dans cette région.
Il entreprend des études d'anglais à l'université de Ouagadougou puis, en 1977, s'inscrit à l’Institut africain d’études cinématographiques (Inafec) de Ouagadougou. En 1981, il sort major de sa promotion. Pour produire son film de fin d'étude, il crée la société de production « Les Films de l'Avenir ». Il s'agit d'un court-métrage de fiction intitulé Poko4 qui obtient le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). La même année, il devient fonctionnaire à la Direction de la Production Cinématographique du Burkina Faso, où il réalise plusieurs courts-métrages documentaires.
Il part ensuite suivre un stage au VGIK (Institut fédéral d'État du cinéma) de Moscou et séjourne à Kiev quelque temps. Puis il va en France suivre les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec-Femis) et à la Sorbonne, Paris I. Il obtient un DEA de cinéma5 en 1985.
En 1986, il réalise son premier long métrage Yam daabo (le choix). En 1988 sort Yaaba : le film obtient le Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et le Prix du public au FESPACO la même année.
En 1990, il réalise Tilaï, transposition d'une tragédie grecque dans l'Afrique contemporaine et gagne le Grand Prix du Jury à Cannes en 1990, le Prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain de Milan en 1991 ainsi que L’Étalon de Yennenga (Grand prix du FESPACO) la même année. À la même période, il crée sa société de production, « Les Films de la Plaine »5 à partir des « Films de l'Avenir ».
Il continue de réaliser des longs métrages mais également des courts métrages et des séries de télévision.
En 1991, il met en scène La Tragédie du roi Christophe d'Aimé Césaire à la Comédie-Française. Son film Le Cri du cœur, tourné en 1994, obtient l'année suivante le Prix du public lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan. Lors de la 8e édition de ce festival, en 1998, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour Kini et Adams (1997).
En 2001, il produit et réalise la série à succès Kadi Jolie.
En 2002, Idrissa Ouédraogo a participé au film de réflexion collective 11'09"01 - September 11 sur les attentats terroristes de New York en septembre 2001. En 2003, il est président du grand jury du FESPACO, il y présente son film La Colère des Dieux. En 2003, en collaboration avec Issa Traoré de Brahima, la série Trois hommes, un village obtient le Prix spécial du jury série ou sitcom au FESPACO en 2005.
Il est commandeur de l’ordre national du Burkina Faso et chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres français.
Réalisé par Med Hondo
Avec Ai Keita, Féodor Atkine, Didier Sauvegrain
1986 France Mauritanie VOSTFE 2 h
Evocation de la vie de la Reine Sarraounia qui a lutté avec une vigueur incroyable contre une colonne militaire du Soudan français qui devait repousser la marche foudroyante de Rabah, le "Sultan noir" à travers l'Afrique. La Reine Sarraounia a existée et son histoire a été fidèlement rapportée par les griots et historiens nigériens dans la plus pure tradition africaine. Abdoulaye Mamani s'en est inspiré pour écrire son roman, Med Hondo pour réaliser son film."
Biographie
Med Hondo
Abib Mohamed Medoun Hondo, dit Med Hondo, était un acteur, réalisateur, scénariste et producteur franco-mauritanien, né le 4 mai 1936 à Atar, en Mauritanie, et mort le 2 mars 2019 à Paris, en France.
Med Hondo est né le 4 mai 1936 à Atar en Mauritanie. Issu de la tribu des Barikalla, grande tribu maraboutique du nord2, une de ses grands-mères est originaire du Mali, et son père est mauritanien. Il arrive à Marseille (France) en 1959.
Docker dans un premier temps, puis cuisinier, il découvre alors le théâtre et s'inscrit aux cours d'art dramatique chez Françoise Rosay, où il joue comme acteur dans de nombreuses pièces (Shakespeare, Tchekhov, Kateb Yacine, Aimé Césaire, Brecht, etc.), puis participe à la création du Comité africain des cinéastes, pour fonder un peu plus tard, en 1966, sa propre troupe, Griotshango. Il devient acteur et producteur, membre de l'ARP.
Il s'initie au cinéma en tournant deux courts-métrages : Balade aux sources et Partout ou peut-être nulle part. Il joue notamment dans deux films, Un homme de trop de Costa-Gavras, en 1966, et Promenade avec l'amour et la mort de John Huston, en 1969.
En 1965, il écrit le scénario de Soleil Ô, un film qu'il réalise alors avec un budget très restreint, puisque les acteurs sont bénévoles, sur la condition des ouvriers immigrants, qu'il termine en 1969. Défini par l'auteur comme « 10 ans de gaullisme vus par les yeux d’un Africain à Paris », reprojeté à Cannes en 2017 dans une sélection de reprises de classique et présenté comme « une attaque cinglante contre le colonialisme »3, il remporte divers prix et est sélectionné une première fois au festival de Cannes mais il est interdit par la suite, pour des raisons diplomatiques, dans divers pays.
Malgré cela, Med Hondo continue son travail de réalisateur, examinant le colonialisme et le post-colonialisme5. En 1973 sort Les Bicots-nègres, vos voisins, toujours sur le thème de la vie des immigrés et du racisme en France. En 1977, il tourne un film sur la lutte du Front Polisario, Nous aurons toute la mort pour dormir. En 1979, il revient à son thème initial avec West Indies ou les nègres marrons de la liberté, un récit sur l’esclavage et le colonialisme dans les Caraïbes3. Hondo qualifie lui-même le film de « music-hall tragi-comique ».
En 1986, il reçoit le grand prix du Fespaco au Burkina Faso et le prix du meilleur film au festival de Londres avec Sarraounia. En 1994, sort Lumière noire, puis en 2002 son dernier long métrage Watani, un monde sans mal.
En 2003, il met en scène la pièce de théâtre La Guerre de 2000 ans de Kateb Yacine.
Actif dans le doublage, il est notamment connu pour être entre autres la voix française régulière d'Eddie Murphy ainsi qu'une voix récurrente de Morgan Freeman. S'il place sa voix dans les aigus pour le premier, le plus souvent pour un rôle comique, il la place au contraire dans les graves pour le second, dans des rôles plus sérieux. Il double également d'autres acteurs afro-américains dont Richard Pryor, Laurence Fishburne à ses débuts ou Carl Weathers. Il est aussi connu pour avoir prêté sa voix au personnage de Rafiki dans la série de films Le Roi lion, de L'Âne (dont la voix anglophone est assurée par Eddie Murphy) dans la série de films Shrek et de Aku à partir de la seconde saison de la série Samurai Jack.
Il meurt le 2 mars 2019 à Paris. Il devrait être enterré au Maroc, selon sa sœur Zahra.