Mémoire d'Appelé
Réalisé par Thibaut Garcia
France 2021 – 52 mn
Samedi 13 Novembre - 20h - Cinéma des Beaux-Arts
En 1956, alors que la guerre d’Algérie dure depuis déjà deux ans, Gabriel Ferreux, un jeune Franc-Comtois de 20 ans, est appelé, comme de nombreux autres, à servir au-delà de la Méditerranée.
Thibaut Garcia
A l’origine passionné par le cinéma, l’intérêt que je porte à l’Histoire et au travail mémoriel m’a rapidement amené à considérer le documentaire comme un moyen de mettre en parallèle ces deux centres d’intérêt. Dans mon cursus scolaire, par le choix des spécialités arts plastiques et Histoire Géographie au lycée, comme dans mes projets personnels, j’ai toujours cherché à fusionner ces deux passions. A l’âge de seize ans, à la suite de longs échanges avec mon grand-père sur sa vie lors de son service militaire dans le désert Algérien, et après la lecture de ses nombreuses correspondances de guerre, j’ai décidé, car me sentant investi par le sujet, de me lancer dans la production d’un documentaire sur la Guerre d’Algérie. Ma principale motivation dans ce projet ambitieux était de participer au travail mémoriel de ce conflit qui demeure trop méconnu par ma génération. Il m’a fallu deux ans de recherche d’archives et de production audiovisuelle pour finaliser ce documentaire que je présente aujourd’hui à l’âge de dix-huit ans. Je suis aujourd’hui en classe de mise à niveau cinéma audiovisuel pour ensuite intégrer un BTS audiovisuel. Je compte également continuer à m’investir dans de tels projets, documentaires ou fictions.
Petits Princes
Réalisé par Fabien Guillermont
2021 – France - 51 minutes
Dimanche 7 Novembre - 14h - Cinéma des Beaux-Arts
Le film s'articule autour d'une rencontre, celle de l'auteur avec un groupe de jeunes de Montbéliard. Ils vivent en France depuis peu de temps, et n'ont pas choisi la ville où ils résident.
On les appelle MNA, pour Mineurs Non Accompagnés. Un sigle, qui comme tant d'autres, ne veut pas dire grand chose pour eux. Ce n'est pas eux qui l'ont choisi, c'est la dénomination qu'on leur a donnée. Derrière cet acronyme pourtant, il y a des visages, des rires, des pleurs, des danses et des rêves, souvent brisés. Alors ici nous parlerons plutôt de Mohamed, de Joël, Ibrahim, Niankoye, Silvestre, Abraham ou encore Dioukouba. Nous apprendrons à les connaître à travers leur expérience du cinéma et leur rencontre avec Fabien.
Ensemble, ils ont écrit et réalisé un film. Un court métrage de fiction, ou documentaire, on ne sait plus trop. Car ce qui se dessine, ce n'est pas la réalité telle qu'ils la voient, mais telle que nous pourrions l'imaginer. À l'aide d'une caméra, ils mettent en scène des personnages plus ou moins proches de leur réalité, qui mélangent leurs désirs et désillusions. Ils nous racontent une histoire à travers laquelle on découvre leur monde, et sur lequel se pose un double regard. Au coeur du documentaire, cette fiction sert à créer une rencontre, un échange qui est le socle du film. Ce qui compte finalement, c'est qu'ils puissent l'espace d'un moment, même fictionnel, vivre cette vie dont ils ont tant rêvé, sur le chemin qui les a menés jusqu'ici, et mettre dans une boite leurs rêves, pour ne pas les perdre.
Fabien Guillermont
En septembre 2014, Fabien s'envole pour Stockholm. Tout juste diplômé de l'ISBA (Institut Supérieur des Beaux Arts de Besançon), sortant avec un Master en art, il quitte la France pour rejoindre un artiste Suédois avec qui il va travailler plusieurs mois au royaume social-démocrate. Nietzsche et son Zarathustra en poche, il part dans l'idée de rapprocher ses lectures récentes de l'expérience du voyage et la découverte d'un territoire inconnu, se confronter seul en tant qu'artiste aux réalités sociales et culturelles d'un pays. Cette aventure va profondément marquer sa pratique plastique et l'emmener vers une écriture plus cinématographique et documentaire. Il revient en Mars 2015 avec un premier long métrage documentaire intitulé The New Idol, d'après un poème de Zarathustra. Il a rencontré au cours de son voyage dans le « Wild Wild North » une population encore sous-représentée qui continue de se battre pour le respect et la reconnaissance de ses droits en tant que peuple autochtone, les Samis. La biennale d'art de Venise de 2017 consacra elle aussi le combat de ce peuple en soutenant le travail de Maret Anne Sar, artiste Sami Norvégienne. C'est à ce moment en tant que jeune artiste qui cherche encore à affirmer sa démarche, que ses recherches et son travail s'orientent vers un rapprochement de l'art, du corps et du discours politique.
A Fon de Cirk
Réalisé par Benoît Bizard
France – 2021 - 52 mn
Lundi 8 Novembre - 20h - Cinéma des Beaux-Arts
Des balles de jonglage plein les valises, l’équipe du Serious Road Trip Besançon s’envole pour le Bénin. Au programme, de l’initiation aux techniques du cirque à destination des enfants. Avec Prime et Norbert de l’école Circo Bénin, pendant quatre semaines, les circassiens au grand cœur vont parcourir le pays pour une joyeuse aventure humaine et solidaire, délicatement punk.
Au gré des petites galères et des grands éclats de rire, nous découvrons la personnalité de chacun. Et si le cirque était un moyen de mieux trouver sa place, qu’on soit enfant des rues, malentendant, ou autre ?
Benoît Bizard
Réalisateur bisontin, je m’intéresse aux trajectoires de vie, aux pratiques artistiques et culturelles qui sont de puissants révélateurs de la société. Grand admirateur de Jean Rouch, j’ai beaucoup voyagé et filmé en Afrique de l’Ouest et au Moyen-Orient. Ma démarche est teintée d’anthropologie et s’appuie sur le facteur humain, le témoignage, le singulier qui nous touche de façon plus large pour, je l’espère, faire bouger les lignes.
Réalisations :
Pelengana Bina [le dernier maître du violon à une corde, co-réal Paul Winling, Mali 2009]
Nege Bo [forgerons du Mali, 2013]
Tant que les murs tiennent [assistant-réal et cadreur, le dernier souffle de l’usine Rhodiacéta, réal Marc Perroud 2015]
Sous les pavés [dans les profondeurs des catacombes, exercice sonore, Ateliers Varan 2018]
Chez Toi Chez Moi [regards du Monde sur Besançon, Miroirs de Femmes, Citadelle de Besançon 2019]
Borderline [la Palestine vue par sa musique, co-réal Antoine Bonzon, Kaméléon Prod 2020]
A fon de cirk [the Serious Road Trip au Bénin, 2021]
A propos du Serious Road Trip
Pour la petite histoire, l’origine du nom anglais (qui veut dire littéralement « Voyage Sérieux Par Voie Routière ») vient du premier projet de l’association, qui consistait en un voyage de Londres vers la Nouvelle-Zélande en bus impérial londonien, en s’arrêtant dans des coins défavorisés du monde pour donner des spectacles circassiens et du rire à des enfants qui en étaient privés en temps normal, dans le but de remettre un maximum d’humain dans le mot « humanitaire » et de répondre au besoin apparemment frivole mais ô combien sérieux qu’a tout enfant (et adulte) de pouvoir rire et d’exprimer sa joie de vivre. Ce premier voyage fut interrompu par la guerre en ex-Yougoslavie, où l’association s’est convertie en fournisseur d’aide humanitaire par le biais, notamment, de convois de camions bariolés, avec chauffeurs et autre personnel jongleur, équilibriste, clown, artiste etc.
L’association TSRT a été fondée à Londres en 1991, a continué de mener des projets dans divers pays, dont la Bosnie, la Roumanie et la Tchétchénie, avant de fermer son bureau à Londres en 1999.
Un des premiers membres actifs de cette association internationale est un français originaire d’Orléans. De retour d’une mission de deux ans dans la Bosnie en guerre, il décide de fonder une « French Connection » du Serious Road Trip, d’où le nom mi-anglais mi-français The serious Road Trip – Connexion Humanitaire Française.
Cette « Connexion Française » , créée en 1995, a mené des projets en France et à l’étranger ( Kosovo, Afghanistan, Pakistan, Albanie, Roumanie, Liban, Irlande ), en se recentrant sur « l’aide aux personnes en difficultés par le biais des arts de la piste et de la rue », le plus souvent en liaison avec des institutions ou des autres ONG qui perçoivent le potentiel sérieux des arts du cirque pour les aider à réussir leurs propres projets. En France, TSRT CHF travaille essentiellement avec des populations handicapées ou économiquement défavorisées.
La « Connexion Bisontine » , créée en 2000, est le fruit de plusieurs années de soutien aux activités de cette « Connexion Française » par diverses personnes à Besançon. En effet, les membres fondateurs de TSRT CHB sont adhérents de longue date à leur « maison maman » d’Orléans. Finalement, dans le cadre de la préparation et de l’organisation d’une semaine d’activités de la « Connexion Française » à Besançon en février 1999 (spectacles et ateliers dans divers instituts), il s’est avéré qu’une implantation locale de l’association devenait souhaitable, voire indispensable, pour pérenniser et étendre l’immense travail déjà effectué dans notre région par nos grands frères et sœurs d’Orléans.
La « Connexion Nantaise », créée en 2002, a été fondée par un ancien de la connexion française. L’association mène divers ateliers de cirque adapté et s’est investie a long terme dans une projet avec l’Albanie. Cet été, ils sont partis en Moldavie ouvrir d’autres portes pour le cirque dans la région.
La « Connexion Roumaine», créée en 2007, est le résultat de plusieurs années d’échanges entre la connexion Française, la connexion Bisontine et de jeunes adultes Roumains qui ont suivis le Serious durant quelques années et qui ont souhaité reprendre le flambeau dans leurs pays. Aujourd’hui, les ateliers et les projets circo-humanitaires continuent en parallèle à leurs créations artistiques (spectacle de feu).