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Édition 2004

Lumières d'Afrique 2004

LUMIÈRES D'AFRIQUE 2004 : UNE BELLE AVENTURE QUI SE CONTINUE

La premier festival en 1996 était un réel pari ! Au fil des éditions, les membres de l’APACA se sont confortés, les goûts affinés et les partenariats développés pour arriver à cette nouvelle propostion, riche, originale et innovante qui devraient répondre aux attentes d’un public nombreux et connaisseur.

Trois lieux de projection en plein centre ville au cinéma Marché Beaux Arts, Au Plazza Victor Hugo et au petit Kursaal pour faire découvrir des œuvres inédites et majeures tant en fiction que documentaire issues de tout le continent africain puisque des films arabophone, anglophones, lusophones et francophones seront présentés. C’est bien la grande Afrique qui s’invite à Besançon, ville natale des frères lumières.

Des partenariats très forts cette année et des ouvertures données à des expressions et pratiques différentes grâce aux trois écrans blancs

Une nouvelle section « mémoire d’afrique » pour faire découvrir ou redécouvrir les images du passé et les premiers films de réalisateurs africains avec une thématique pays. Cette année profitant de l’hommage à Jean Rouch c’est le Niger qui est à l’honneur avec la présence de Monsieur Inoussa Ousieni, ancien ministre de la culture actuellement ambassadeur à l’UNESCO.

Une thématique images du Magrheb avec la venue de Mohamed Bouamari, réalisateur algérien pour donner des clés de lecture.

En tout 7 réalisateurs pour accompagner les films ainsi que des critiques de cinéma et des ressortissants africains présents à Besançon, soucieux de venir échanger sur leurs racines culturelles et l’actualité de leurs pays d’origine.

Une soirée clôture pleine de surprises et des animations dans les rues avec des membres de la Salamandre autour d’une animation le 13 et le 20/11 intitulée « africa Mera »

Enfin une exposition originale d’images d’afrique présentée par des amateurs passionnés épaulés par Hicham Benohoud photographe et artiste marocain et l’ouverture exceptionnelle des fonds du muséum d’histoire naturelle de la citadelle.

Un programme riche et dense où les enfants auront leur place avec des projections dédiée précédées d’un temps de conte africain.

Nous avons donc souhaité faire partager ses différentes lumières d’afrique en montrant les différentes facettes du cinéma que nous seront heureux de partager avec vous

Gérard Marion.

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REMERCIEMENTS :

Cette édition n’aurai pas pu avoir lieu sans l’appui de : Paulette Guinchard Kunstler, Sébastien Maire, Rosine Chavin-Simonot, Michèle Tatu, Janick Lenaour, Joelle Quetglas, Gérard Galliot, Jean-Pierre Bévalot, Michel Pontes, Hicham Benohoud, Samuel Delon, Antoine Simon, Michel Simon, Michel Poly, Sylvain Mariette, Reza Serkanian, Les films du Jeudi, Marc Poivre, Mohamed Bouamari, Maurice Kabore, Bruno Calenge, Thierry Morrer, Arnaud Clade, Jacques Gareau, Cesar, Jean-François Guyonneau, Anne-Cécile Klur, Nadia Mehfla, Anne Lainée, Josette Bos, Alain Baptizet, Inoussa Ousseini, Mylène Belmont, Jose manuel Novoa, Alfred Mbongo, Natacha Siloune, Yves Lethoret, Faïza Seddik Arkam, Maud Jacquey, Vincent Thiriet, Salah Bouaziz.

SEMAINE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE :

Du 13 au 21 novembre 2004 est organisé en France sous l’impulsion du CRID (Centre de Recherche et d’Information pour le Développement) la 7° édition de la Semaine de la Solidarité Internationale. C’est une opération nationale décentralisée qui rassemble tous les thèmes, toutes les facettes, tous les visages de la solidarité internationale. Chaque année des animations se déroulent aux quatre coins de la France pour informer sur les enjeux de la solidarité internationale, aider à mieux comprendre le monde et proposer un éventail de pistes concrètes pour agir en citoyen solidaire.

Depuis le début, l’APACA a fait le choix d’inscrire le festival « Lumières d’Afrique » dans le cadre des propositions de la SSI, pour montrer qu’avec le 7° art la sensibilisation aux réalités internationales pour devenir solidaire était possible. C’est aussi pourquoi en début de chaque séance de 20h il y a la projection d’un court métrage de sensibilisation.

La semaine de la solidarité internationale a reçu le prix « conscience du monde » du conseil de l’Europe.

ARTISANS DU MONDE :

Artisans du monde, association de solidarité internationale importe et vend des produits artisanaux et alimentaires en provenance de groupements de producteurs du sud de la planète. Notre objectif, promouvoir un « commerce équitable » en leur garantissant des conditions de travail et de rémunération décentes. Notre valeur ajoutée : la solidarité ; Artisans du monde partage les objectifs de développement de ses partenaires en leur offrant des débouchés et en nouant avec eux des relations économiques plus justes. Nos partenaires se regroupent dans des organisations démocratiques, qui intègrent à leur projet de production les aspects éducation, santé, développement agricole et informe sur les conditions de vie dans les pays du sud grâce à ses contacts directs et témoigne des actions concrètes menées sur le terrain.

Des produits du commerce équitable seront proposés à la vente par les bénévoles d’artisans du monde avant les séances.

Boutique Artisans du monde 4 rue Proudhon 25000 Besançon – 03 81 83 44 56

ASSOCIATION SURVIE :

L’antenne comtoise de l’association survie a été crée en avril 2004,suite à la rencontre à Besançon au cours de la Semaine de la Solidarité Internationale 2003 avec Monsieur François-Xavier Verschave. C’est une association loi de 1901.

Survie est une campagne de citoyens, inspirée par un manifeste-appel de 126 prix nobels contre la faim et pour le développement (1981), face au constat de la mort par malnutrition ou maladies curables, de plus de 35.000 enfants chaque jour. Survie a ainsi mené depuis plus de 10 ans une campagne sur la perspective d’une loi pour la survie et pour le développement. De nombreux citoyens ont alors fait leur message central de cet appel : la faim et la misère ne sont pas des fatalités mais relève du politique avec trois objectifs : réinventer la solidarité internationale de l’aide aux biens publics à l’échelle mondiale, ramener à la raison la politique africaine de la France, combattre la banalisation du génocide ;

Survie Franche-Comté : Lucile Mouquod – 03 8183 01 35 survie.fcomte@voilà.fr

LIBRAIRIE CAMPONOVO :

Située au centre ville de Besançon, la Librairie Camponovo renouvelle son partenariat avec le festival Lumières d’Afrique en offrant des ouvrages pour le tirage au sort du 20/11. Durant tout le festival des livres d’art sur le Cinéma Africain et l’afrique sous ses multiples facettes ainsi que des œuvres littéraires traitant de l’afrique seront présentés dans la librairie. Une occasion de flâner dans ce bel espace et de continuer à penser aux « lumières d’Afrique ».

MASQUES D'AFRIQUE :

Le muséum d’histoire naturelle de la Citadelle de Besançon accepte durant le festival de rendre accessible ses collections d’art africains qui pour des raisons d’espace ne sont plus montrées au public depuis de très nombreuses années. En préparant le festival, il est apparu évident de mettre en lumière cette belle collection qui a été référencé et photographié par des spécialistes pour une mise en ligne sur internet.

Les deux visites exceptionnelles sont réservées à des petits groupes qui auront la chance, avec le conservateur, de voire ou de revoir des pièces maîtresses souvent inconnues à Besançon.

Les visites ne se feront que sur réservation les 15 et 17/11 à 14h.
Contact 03 81 87 83 36

ÉCRANS BLANCS :

Le cinéma depuis son origine a toujours eu vocation à informer, sensibiliser autant que de divertir. Le 7° art a eu ses courants, ses mouvances, ses grands maîtres, ses penseurs. Il a semblé important cette année à l’équipe de l’APACA de « prêter l’écran » à des structures qui travaillent autour du cinéma ou qui connaissent des moyens riches d’expression différents de ce que nous avons l’habitude de voire. C’est pourquoi trois « écrans blancs » ont été ouverts : Un au programme « Lycéens et Apprentis au cinéma » de la Région de Franche-Comté qui permet aux lycéens de voire dans de bonnes conditions des films originaux. L'actualité faisant que Gare Centrale film Egyptien était programmé, nous le diffuserons en avant première des séances de février 2005. L’association Survie avec le documentaire « Rwanda - le cri d’un silence inouï » permettra en présence de la réalisatrice Anne Lainée de percevoir les traumatismes du génocide 10 ans après. Le festival Aye Aye de Nancy, festival partenaire qui avait accueilli en juin « Lumières d’Afrique» permettra de découvrir des courts métrages, autre écriture du cinéma .

VUES D'AFRIQUE :

Exposition de 6 photographes bisontins, amateurs passionnés, qui présentent les images de leurs voyages dans divers pays du continent africain.

Salle Proudhon à Besançon du11 au 14 novembre de 10 h à 19h. Inauguration le 11 novembre à 18h en présence de Hicham Benohoud, photographe marocain, qui a été en résidence d’artiste à la Saline d’Arc et Senans, édité par l’agence Vu de Paris et qui développe une approche personnelle du travail de la photographie contemporaine.

MÉMOIRES D'AFRIQUE :

Besançon étant la ville natale des frère Lumière, il était évident à l’équipe du festival de faire mémoire du cinéma africain et des premières images tournées sur le contient. Une nouvelle section est inaugurée cette année avec une thématique pays permettant de voire les premières images encore exploitables tournée positivement en afrique (Film restauré par les archives françaises du film, dans le cadre du plan de sauvegarde des films anciens du Ministère de la Culture) la joie de voire des films de 1925 et aussi présenter la première œuvre de fiction long métrage d’un réalisateur africain.. Le Niger est à l’honneur en 2004 profitant de l’hommage à Jean Rouch et de la venue de Monsieur Inoussa Oussieni, ambassadeur du Niger à l’UNESCO.

LYCÉENS ET APPRENTIS AU CINÉMA :

L’opération « Lycéens et Apprentis au Cinéma » a été initiée en 1997 par la Région Franche Comté. L’objectif poursuivi est, non de procurer un simple divertissement aux élèves, mais de leur permettre de rencontrer des œuvres dans leur espace naturel de diffusion : salle de cinéma ou circuit itinérant avec des spécialistes qui viennent donner les clés de lecture des films présentés.
Elle permet actuellement à 11.700 élèves de s’initier à la culture cinématographique par la découverte d’un cinéma de qualité. Pour l’année 2004-2005 les films présentés sont : « Gare Centrale » de Youssef Chahine, « L’homme de la plaine » de Anthony Mann, « L’homme sans passé » de Aki Kaurismaki et un programme de courts métrages régionaux du groupe Medvedkine.
68 % des lycées participent à cette opération, plaçant la Franche-Comté en tête des régions françaises.

COUP DE CŒUR DU PUBLIC :

Les spectateurs sont invités à donner par écrit sur des bulletins distribués avant chaque séance, leur « coup de cœur » avec une note de 1 à 10 pour le film présenté. Les notes seront compilées pour arriver à identifier le film préféré du public bisontin qui sera dévoilé lors de la soirée de clôture le 20 novembre et projeté gratuitement le dimanche 21 novembre. Le bulletin de vote sert aussi pour le tirage au sort effectué à la soirée de clôture permettant d’identifier trois spectateurs qui seront dotés de superbes livres d’arts portant sur l’Afrique offerts par la librairie Camponovo.

Tarifs : Tarif unique pour les projections au Cinéma Marché Beaux Arts de 5,70 € et au cinéma Plazza Victor Hugo et tarif Unique de 4 € pour les films présentés au Cinéma Kursaal.

Palmarès

Coup de coeur du Public de Besançon : La Caméra de bois

La Programmation du Festival 2004

COUP DE CŒUR DU PUBLIC
(projection gratuite le dimanche 21 novembre à 18h au Cinéma Marché | Beaux-Arts)
1. LES YEUX SECS
2. LA CAMÉRA DE BOIS

Les Films

DANS LA CITÉE VIDE / NA CIDADE VAZIA - Angola/Portugal - 2003 - 90 min

Réalisation : Maria João Ganga

Avec : Roldan João, Domingos Fernandes Fonseca, Ana Bustorff, Pulquéria Bastos, Custódio Francisco

A peine débarqué de l'avion qui l'amène à Luanda, N'dala, petit réfugié d'une organisation humanitaire, échappe à la surveillance de la religieuse qui l'accompagne et déambule dans la capitale. Il y fait la connaissance de Zé, un garçon de son âge. Ce dernier est fasciné par N'dala qu'il compare à N'gunga, héros de la pièce de théâtre qu'il répète à l'école. Il lui trouve un logement chez Rosita, une jeune prostituée. N'dala y rencontre un truand, Joka, qui lui propose de l'aider à cambrioler un appartement. Tandis qu'à l'école la pièce est présentée, deux coups de feu retentissent dans la ville vide...

2004 : Festival de Rotterdam

GARE CENTRALE - Égypte - N&B - 1958

Réalisation : Youssef Chahine

Avec : Youssef Chahine, Hind Rostom, Farid Chawki, Hassan El-Baroudi, Abdel El-Nagdi

Dans le petit monde des commerçants de la gare centrale du Caire, se détache la figure de Kenaoui, marchand de journaux infirme, qui est obsédé par la belle vendeuse de boissons Hanouma. Mais celle-ci est déjà amoureuse du porteur de bagages Abou Serib. Hanouma repousse Kenaoui qui en perd la tête. L'infirme croit l'avoir poignardée alors qu'il a blessé en réalité une collègue qu'elle avait envoyé à sa place au rendez-vous qu'il lui avait fixé. Comprenant plus tard sa méprise, il essaiera à nouveau de tuer celle qu'il aime.

Dans le cadre du programme "Lycéens et apprentis au cinéma" du Conseil Régional de Franche-Comté

KABALA - Burkina Faso - 2002 - 112 min

Réalisation et scénario : Assane Kouyaté

Avec : Djénéba Koné (Sokona), Modibo Traoré (Hamalla), Fily Traoré (Sériba), Hamadoun Kassogué (Sibiri), Siaka Diarra (Namory), Sory Ibrahima Koita (Fakourou)

Kabala, une petite bourgade du Mandé cruellement frappée par la sécheresse, se débat entre la vie et la mort. Le puits sacré présente des signes de tarissement. Les anciens organisent la danse du feu pour le féconder. Hamalla ne peut y participer en raison de sa naissance douteuse. Humilié, il quitte le village et la femme qu'il aime. Quatre années passent. Hamalla revient au village. Il désire épouser Sokona qui, entre-temps, a été promise à Sériba. Après un conseil de famille houleux, Hamalla doit convaincre les anciens de la nécessité vitale de forer dans le puits sacré, symbole de toute la spiritualité du village.
Sélectionné à la Semaine de la Critique, Cannes 2002.

KHORMA, LE CRIEUR DE NOUVELLES - Tunisie - 2003 - 80 min

Réalisation : Jilani Saadi

Avec : Med Graya, Med Mourali, Ramzi Brari

A Bizerte, petite ville de Tunisie, Khorma est un jeune orphelin qui détonne par la rousseur de ses cheveux et la blancheur de sa peau. Il vit sous la protection du vieux Bou Khaleb qui lui transmet les secrets de son métier de colporteur de nouvelles et de prieur pour les morts.

Les choses changent quand Bou Khaleb, devenu peu à peu sourd, commet une grave erreur : il annonce la mort d'une femme du quartier au lieu d'annoncer le mariage de sa fille. Catastrophe ! Pire encore, le sort s'acharne sur le vieux colporteur de nouvelles puisque, trois jours plus tard, la pauvre femme meurt une deuxième fois, mais cette fois pour de vrai ! Tout le monde accuse alors Bou Khaleb de porter malheur. Il faut s'en débarrasser au plus vite ! Faute d'autres candidats, Hadj Khalifa, le sage du quartier, impose Khorma comme successeur de Bou Khaleb...

L'ENFANT LION - France - 1992 - 86 min

Réalisation : Patrick Grandperret

Avec : Salif Keita, Mathurin Zinze, Sophie-Veronique Toue Tagbe

Deux enfants africains, Oulé et son amie Léna, sont vendus comme esclaves à un puissant seigneur des hautes terres. Léna raconte...
Au village de Pama, sur les terres de Baoulé, hommes et lions vivaient en paix, les premiers sous la protection des seconds. Le même jour, naquirent Oulé, fils du chef Moko Kaouro, et Sirga, fille de Ouara la reine des lions. La brousse décida qu'ils seraient frère et soeur...

LA CAMÉRA DE BOIS - Afrique du Sud - 2003 - 93 min

Réalisation : Ntshavheni Wa Luruli

Avec : Junior Singo , Innocent Msimango, Jean-Pierre Cassel

Un township à proximité du Cap, que la fin de l'Apartheid semble n'avoir pas touché. Deux gamins de 14 ans, Madiba et Sipho, jouent le long d'une voie de chemin de fer. Ils trouvent un pistolet et une caméra vidéo. A Sipho le pistolet et à Madiba la caméra ; leurs destins sont scellés.

Film de l'UNESCO pour la Journée de la Paix 2004

LA VALSE DES GROS DERRIERES - Bénin - 2004 - 72 min

Réalisation : Jean Oudoutan

Akwélé, une bombe popotinesque au doux sobriquet d’antilope incommensurable, rêve de devenir mannequenne-topless. En attendant, elle tient un salon de coiffure à Barbès et économise en vue de prendre des cours de déhanchements langoureux et de solfège. Une petite frappe, Rod, se hasarde sur son parcours et devient le pigeon idéal. Plus coriace qu’il n’y paraît, le volatile bat de l’aile. L’antilope se trouve contrainte de remuer les fesses. S’ensuit un jeu de chaises musicales.

LE MAITRE DES ÉLEPHANTS - France - 1995 - 95 min

Réalisation : Patrick Grandperret

Avec : Jacques Dutronc, Erwan Baynaud, Sotigui Kouyate

A la mort de sa mère, Martin, adolescent de 12 ans, rejoint en Afrique un père qu'il ne connait pas. Reçu plutôt fraichement par ce père plus préoccupé par la réserve dont il a la charge que de ce nouveau fils, Martin va découvrir ce pays et ses contradictions grâce à l'amitié de Fofana et Victor. La disparition des éléphants va rapprocher le père et le fils.

LES CAPRICES D'UN FLEUVE - Sénégal/France - 1995 - 111 min

Réalisation : Bernard Giraudeau

Avec : Bernard Giraudeau, Richard Bohringer, Anna Galiena

En 1787, après un duel, Jean-Francois de La Plaine est exilé sur les côtes d'Afrique comme gouverneur d'une minuscule colonie. Cette histoire raconte l'itinéraire de cet homme du XVIIIe siècle confronté a sa propre révolution en marge de l'Histoire. Il va être confronté aux préjugés, au racisme et fera naturellement l'éloge de la différence.

LES YEUX SECS / AL OUYOUNE AL JAFFA - Maroc - 2003 - 120 min

Réalisation : Narjiss Nejjar

Avec : Siham Assif, Khalid Benchegra , Raouia

Une terre berbère enserrée par un étau de montagnes... Un village de femmes qui offrent leur corps, où seuls les hommes qui paient peuvent entrer. Un village que les vieilles ont déserté pour aller se réfugier derrière l'imposante barrière de neige.

Hala est la chef rebelle et revêche de cette communauté. Elle impose sa loi et dicte les règles. Sa mère, raflée il y a 25 ans et oubliée dans une prison, revient accompagnée d'un homme, un jeune chauffeur de bus, orphelin et amuseur du dimanche. Tout s'ébranle alors, comme une lente agonie avant l'appel d'air.

MA VOIX / NHA FALA - 2002 - 90 min

Réalisation : Flora Gomes

Avec : Fatou N'Diaye, Jean-Christophe Doll, Angelo Torres, Bia Gomes

Musique : Manu Di Bango

On voit "Nah falla" avec le même bonheur qu'une comédie musicale de Jacques Demy : les chants orchestrés par Manu Dibango sont pleins de vie, les danses donnent envie de se dandiner sur son fauteuil, les couleurs sont vives, même le moindre papier-peint servant de décor. Le film démarre véritablement, instaurant un vrai suspens dont on attendra tout le film la résolution, lorsqu'on apprend que Vita, qui part continuer ses études en Europe, ne doit pas chanter parce que sa famille est atteinte d'une malédiction qui fait mourir tous ceux qui s'y risqueraient. Après un début très musical et dansé, on perçoit le drame que cela représente. Nah falla s'avère être une seule et même joyeuse invitation à élever la voix, à prendre la parole, et comme le dit la chanson finale, à oser : "Que faire quand quelqu'un t'empêche d'avancer ? Il faut oser !"
Sélection officielle au festival de Venise 2002.

Dans le cadre des Mardi Curieux

MADAME BROUETTE - Sénégal - 2002 - 104 min

Réalisation : Moussa Sène Absa

Avec : Aboubacar Sadikh Bâ, Ousseynou Diop, Rokhaya Niang

Une femme décide d'en finir avec les hommes et de faire sa vie toute seule. Cette résolution ne l'empêchera de retomber amoureuse d'un homme charmant en apparence mais qui se révélera être un vrai bougre.

Dans le cadre des Mardi Curieux

FILM DANS LE CADRE DE L'HOMMAGE À JEAN ROUCH

LA PYRAMIDE HUMAINE - Côte d'Ivoire - 1959 - 91 min

Dans le cadre de l'hommage à Jean Rouch

Réalisation : Jean Rouch

L'arrivée d'une nouvelle élève, Nadine, est le point de départ d'une analyse des relations inter-raciales au lycée d'Abidjan. Réunis par le metteur en scène, les élèves interprètent leur propre personnage dans une fiction qui se déroule à travers les nouvelles relations entre Blancs et Noirs, faisant apparaître les rapports d’amitiés, les relations sentimentales.

LES DOCUMENTAIRES

CEUX QUI MANGENT LE BOIS - France - 2004 - 50 min

Réalisation : Réza Serkanian - documentaire de création

Lors d’un séjour au Gabon avec une journaliste de l’AFP en poste à Libreville, Réza a souhaité comprendre le fonctionnement de cette société complexe, multi culturelle qui cherche son équilibre.

Sa rencontre avec le Gabon c’est d’abord l’exploitation du bois où il a été frappé du rapport particulier des ouvriers qui vivent avec la forêt et sont une extension de la nature. Au travers d’une entreprise française, toute la société se retrouve depuis les coupeurs venus de toute l’Afrique Noire jusqu’au contremaître français et au directeur de l’entreprise.

Là ou l’AFP donne une certaine image de l’afrique, Réza décide de faire rentrer le documentaire dans l’ordinaire du quotidien des gabonais et découvre au fur et à mesure les habitudes et les « anomalies ». Il montre les différents visages qui composent cette société au travers de Cissé, Malien sans papiers dont le rêve est d’aller en Europe, Nadia jeune femme de ménage qui a du arrêter ses études pour s’occuper de son enfant, Hugues et Brice , médiateurs spirituels Bwiti qui chassent les mauvais esprits. Si ce film ne se focalise pas sur un seul sujet pou personnage, c’est pour donner une succession de taches une image impressionniste de la vie au Gabon.

« Le montage est pour moi une véritable phase de réécriture, l’occasion de tout remettre à plat. Je présenterai donc une étape de travail. En plusieurs morceaux montés, je vous ferai rentrer au cœur de la construction du film et vous demanderai de réagir sur ce que vous ressentez.

ÉYENGUI, LE DIEU DES RÊVES - Espagne - 2003 - 85 min

Réalisation : José Manuel Novoa

Ce documentaire part à la découverte d'une des tribus primitives les plus reculées de notre planète et très rarement filmée, les Pygmées Baka. Rencontre avec un peuple qui, pour préserver son mode de vie ancestral, fuit la modernité au plus profond de la forêt tropicale.

Un jour, ils n'ont plus rêvé. Leur sommeil était chaque nuit dénué de songes. Au même moment, le malheur s'est abattu sur eux. "L'endroit où nous vivions semblait maudit. Il y avait de moins en moins d'animaux et nous commencions à souffrir de la faim." L'un des leurs fut tué par une panthère noire, une jeune femme et sa fille disparurent. "Il se passe quelque chose de terrible, déplore Anguede. Les esprits du Mal nous envoient des malheurs, et nous sommes seuls. Personne n'entend Eyengui."

Eyengui, c'est le dieu protecteur des Pygmées Baka, en Afrique centrale. C'est aussi le dieu de la Forêt. Il règne sur la jungle et ses habitants en communiquant avec les hommes à travers leurs rêves. Pourquoi s'est-il donc subitement tu ? Comment fallait-il interpréter son étourdissant silence alors que le malheur s'abattait sur eux ?

Nommé en 2004 pour le Goya du meilleur scénario original.

LES PYGMÉES BAKAS - Cameroun - 2004 - 26 min

Réalisation : Alain Baptizet

Au cœur de la forêt équatoriale, au confluent du Cameroun, du Congo et du Centreafrique, les pygmées Bakas ont conservé un mode de vie intact. Toujours en dépalcement, les chasseurs traquent inlassablement le gibieret recherche le meil, les baies sauvages et les gros vers palmistes dont ils raffolent, tandis que les femmes et les enfants construisent les huttes de feuilles qui les abriteront provisoirement. Adorateurs de l'Esprit de la grande forêt, dont l'immensité luxuriante les isole mais aussi les protège, les Bakas ignorent sciemment le monde civilisé, et vivent en parfaitent harmonie avec la nature.

LES TCHAMBAS ET DOAYOS - Cameroun - 2002 - 28 min

Réalisation : Alain Baptizet

Perdus dans les contreforts montagneux qui séparent le NIgéria du Cameroun, les Tchambas accordent une grande importance aux rites d'initiation. Pour eux, les adolescents n'ont d'existence qu'à partir de cette tradition, considérée comme la véritable naissance, et déterminante pour leur avenir.

Chez leur voisins Doayos, c'est au contraire autour du passage dans l'Au-delà et de ses rites mortuaires qu'est construite la vie de tous les jours. Des festivités complexes, parfois étalées sur plus d'une semaine, un dialogue permanent avec le défunt, prolongé bien après l'inhumation, orientent le futur immédiat des villages.

Ces coutumes ancestrales parviennent à se perpétuere au fil du Temps et contribuent à la survie des ces communautés africaines.

DANS LE CADRE DE L'ÉCRAN BLANC À L'ASSOCIATION SURVIE

RWANDA, UN CRI D'UN SILENCE INOUÏ - France - 2003 - 52 min

Réalisation : Anne Lainé

Au Rwanda, 9 ans après le génocide des Tutsi, les souffrances qu’endurent des centaines de milliers de personnes rescapées du génocide entravent les stratégies de reconstruction de la société. Les coups de machettes ont blessé, mutilé, le viol systématique des femmes et des petites filles a propagé le sida, et partout il y a cette plaie béante qu’est la souffrance traumatique. Au lendemain du génocide, c’est dans le plus grand dénuement que des hommes et des femmes ont tenté d’apporter des réponses aux séquelles post-traumatiques. En se situant délibérement sur le terrain de la subjectivité des victimes, en respectant la pudeur de leur expression, la profonde humanité de leur témoignage, ce film fait entendre un cri qui n’eut comme écho à l’époque que le silence inouï de la communauté internationale.

DOCUMENTAIRES DANS LE CADRE DE L'HOMMAGE À JEAN ROUCH

BATAILLE SUR LE GRAND FLEUVE - 1951 - 25 min

Réalisation : Jean Rouch

Vingt et un pêcheurs Sorko des îles de Firgoun, Ayarou et Koutougou vont livrer une grande bataille sur le fleuve Niger pour chasser les hippopotames.

Les pêcheurs Sorko chassent au harpon les hippopotames du fleuve Niger. Les pêcheurs construisent une grande pirogue en planches cousues. Avant de partir à la chasse, out un rituel est respecté avec la cérémonie pour interroger le génie du fleuve sur la possibilité et le succès de la chasse. Les pêcheurs partent plusieurs mois sur le fleuve pour la chasse avec des technique anciennes et originales.

CIMETIÈRE DANS LA FALAISE - Niger - 1952 - 16 min

Réalisation : Jean Rouch

Rituel funéraire dogon à l’occasion de la mort d’un homme au village malien d’Ireli au pied de la falaise de Bandiagara.

Le pays dogon, villages de la falaise et des éboulis. Nous sommes à la sain des pluies ou les torrents se gonflent d'eau. Un homme est noyé. Les prêtres font le sacrifice au génie de l'eau avant de ramener le cadavre . Cérémonie des funérailles avec la mise au cimetière où les hommes du village le hissent lentement vers le ciel et le cimetière de la falaise. Phase des condoléances Enfin seuls dans la grotte du cimetière, les hommes replacent les pierres qui en ferment l'ouverture. Tout autour, les squelettes des anciens morts.

Commentaire de Marcel Griaule et Germaine Dieterlen.

LES MAGICIENS DE WANZERBÉ - 1949 - N&B - 34 min

Réalisation : Jean Rouch

A Wanzerbé, au Niger, arrivent des caravanes de marchands touaregs et bella. Sur le marché s’échangent des produits alimentaires ainsi que des poteries, sel, coton, troupeaux…

Un magicien mossi prépare dans sa case, à partir de mil et d’écorce d’arbre qu’il est allé cherché en brousse, un charme magique pour faire engraisser les femmes trop maigres. Il pratique une divination avec les cauries et le tracé sur la terre d’un emblème géomantique.

Il sacrifie des animaux au génie qui le guide. Au cours de la cérémonie collective pour protéger le village du mal, un magicien représentant toute la communauté des magiciens danse sur le rythme des tambours, jusqu’à l’extase. Le chef du village, les magiciens et les jeunes garçons participent au sacrifice offert tous les ans au génie de la montagne protectrice du village.

WASAN KARA - Niger - 1980 - 10 min

Réalisation : Inoussa Ousseini

Chaque année la population d’un petit village met en scène un événement de l’histoire locale : cette année, une parodie de la visite du président du Nigéria au niger

Dans la série fêtes et traditions populaire au Niger.

LES COURTS-MÉTRAGES

TROIS FABLES AFRICAINES - Côte d'Ivoire - 2000

1/ LE CADEAU DE BABADI - 6 mIn
Réalisé par Luis Marques et Claude Gnakouri avec Moohna N’Diaye, Cecile Besse, Robin Shuffield, Philippe Helies, Franck Prunier, Assandé Koichi…

Franck, un européen « d’herboriste sans frontières », vit une belle histoire d’amour avec Babadi, une jeune et jolie africaine. Mais Franck a une femme et deux enfants qui l’attendent pour repartir en Europe. Il tente d’expliquer à sa femme, lâchement, par téléphone son envie de rester en Afrique.

2/ SCOOP - 4 min
Réalisé par Luis Marques et Claude Gnakouri avec Moohna N’Diaye, Cecile Besse, Robin Shuffield, Philippe Helies, Franck Prunier, Assandé Koichi…

Un journaliste accompagné de son cameraman couvrent un bombardement dans une ville africaine. Abrités derrière leur voiture estampillée presse, ils assistent à une fusillade. Une jeune africaine, un bébé dans les bras tente de traverser un pont sous les tirs incessants. Le cameraman hésite à intervenir.

3/ LE SERMON DE LA BROUSSE - 10 min
Réalisé par Luis Marques et Claude Gnakouri avec Moohna N’Diaye, Cecile Besse, Robin Shuffield, Philippe Helies, Franck Prunier, Assandé Koichi…

Après plusieurs jours de marche dans la forêt africaine, un prêtre accompagné d’un interprète africain arrive en vue d’un village complètement isolé. Leur mission apporter la parole de Dieu à ces indigènes encore ignorants. Mais les habitants du village vont-ils boire les paroles de cet envoyé du seigneur en toute naïveté ?

TROIS FABLES À L'USAGE DES BLANCS EN AFRIQUE - Côte d'Ivoire - 1998

1/ LES BLANCS S'AMUSENT - 6 min
Réalisateur : Luis Marques et claude Gnakouri avec Mathurin Nahaunau, Wayala Soro, Arnaud Galibert, Soro Solo…

Dans un petit village perdu au fond de la savane, un homme arrivé à la fin de sa vie décide de déterrer ses maigres économies pour offrir un mouton en dernier sacrifice

2/ BONNE CHANCE TROPHY - 5 min
Réalisateur : Luis Marques et claude Gnakouri avec Mathurin Nahaunau, Wayala Soro, Arnaud Galibert, Soro Solo…

Quelque part dans la savane, un vieillard africain voit surgir un coureur de marathon. Le vieillard réclame son aide pour ramasser du bois mais l’européen, obsédé par sa course, poursuit son chemin. Le vieillard lui souhaite bonne chance.

3/ LES ENFANTS DU GUÉPARD - 6 min
Réalisateur : Luis Marques et claude Gnakouri avec Mathurin Nahaunau, Wayala Soro, Arnaud Galibert, Soro Solo…

Deux organisateurs de rallye en reconnaissance prévoient d’installer une étape sur les terres d’un village proche. Ils pensent s’en tirer, comme la fois précédente, avec de la pacotille et quelques mots. Mais le village s’est préparé à leur venue…

COURTS-MÉTRAGES DANS LE CADRE DE L'ÉCRAN BLANC AU FESTIVAL AYEAYE DE NANCY

BALCON ATLANTICO - Maroc - 2003 - 20 min

Réalisation : Mohamed Tribak et Hisham Falah

Au bord d’une ville, de jeunes adultes se parlent d’amour de confiance et de départ

BINTOU - Burkina Faso - 2001 - 31 min

Réalisation : Fanta Regina Nacro

Une petite ville africaine est le théâtre de l’émancipation d’une mère de famille. Les difficultés sont nombreuses mais la force de caractère de Bintou est là.

GANGBA TITA - Belgique - 1994 - 7 min

Réalisation : Thierry Knauff

Lengé est un des dernier conteurs pygmés du Sud Est Cameroun. Il connaît les récits du commencement du monde. Il chante son dernier chant aux enfants du village.

LE CINÉMA AFRICAIN - France - 1999 - 6 min

Réalisation : François Kolarski

Six interviews chocs, saisi au moment du Fespaco, festival de Ouagadougou. Ce film donne la parole aux réalisateurs, à leurs luttes à leur idée du cinéma africain.

SOURCE D'HISTOIRE - Burkina Faso - 2003 - 22 min

Réalisation : Adama Ramba

Trois enfants vivent paisiblement aux abords d’une village. Non loin de là les troupes rebelles négocient avec le pouvoir central. La négociation échoue.

Mémoires d'Afrique

Besançon étant la ville natale des frère Lumière, il était évident à l’équipe du festival de faire mémoire du cinéma africain et des premières images tournées sur le contient. Une nouvelle section est inaugurée cette année avec une thématique pays permettant de voire les premières images encore exploitables tournée positivement en afrique (Film restauré par les archives françaises du film, dans le cadre du plan de sauvegarde des films anciens du Ministère de la Culture) la joie de voire des films de 1925 et aussi présenter la première œuvre de fiction long métrage d’un réalisateur africain.. Le Niger est à l’honneur en 2004 profitant de l’hommage à Jean Rouch et de la venue de Monsieur Inoussa Oussieni, ambassadeur du Niger à l’UNESCO.

Pour les horaires de la projection, merci de vous reporter à la fin de la page "Ou & Quand"

CABASCABO - Niger - 1969 - 45 min - N&B - Djerma sous titrée en français

Fiction de Oumarou Ganda avec Ganda Oumarou, Souley zalika, Goumbokoye Issa, Maiga djingareye

Un tirailleur africain du corps expéditionnaire français en Indochine revient au Niger, démobilisé mais riche. Il est entouré et fêté. Généreux il va dilapider son magot et sera bientôt abandonné par ses amis.

Cannes en 1969 (sélectionné à la semaine de la critique), Moscou en 1969 (prix spécial), Carthage 1969 (tanit de bronze)

LE WAZZOU POLYGAME - Niger - 1970 - 38 min - Djerma sous titrée en français

Fiction de Oumarou Ganda avec Goumbokoye Issa, Souley Zalika, Dia Lam Ibrahima, Salamatou Joseph et Ganda Oumarou

Un croyant musulman prend, en revenant de la Mecque, le titre de El Hadji. Mais cela ne l’empêche pas de convoiter la jeune Satou qu’il sait pourtant être destinée a Garba. Celui-ci furieux n’a plus qu’a quitter le village. Mais tout se complique car la seconde épouse de Hadj n’accepte pas l’intruse et pour empêcher le mariage décide de la tuer la veille des noces. Elle se trompe et tue une demoiselle d’honneur. Elle est arrêtée tandis que Satou s’enfuit a la ville pour revoir Garba. Hélas elle ne le retrouvera pas et sombrera dans la prostitution.

Fespaco 1972 (grand prix), Dinard 1971 (prix de la critique internationale)

EN CHALAND SUR LE MOYEN NIGER - France - 1925 – N&B - 12 min - muet

Film restauré par les Archives Françaises du Film, dans le cadre du plan de sauvegarde des films anciens du ministère de la culture.

Réalisation : Paul Castelnau

Il s’agit de notes de voyages recueillies en marge du raid-Citroën (première mission Haart Audoin Dubreuil) par André Castelnau

LA GRANDE CARAVANE - France - 1935 - N&B - 24 mIn

Film restauré par les Archives Françaises du Film, dans le cadre du plan de sauvegarde des films anciens du ministère de la culture.

Réalisation : Jean d’Esme

Tous les deux ans depuis des millénaires, en été jusqu’au milieu de l’automne, les tribus venues des quatre coins de l’afrique se regroupent à Agadès, s’organisent, assurent leur protection et repartent vers les villes de Bilma. L’Azalaï ou grande caravane est une organisation primitive dont le but est le troc. Après quelques jours de festivités, données par le sultan d’Agadès, la caravane de plus de 15.000 chameaux se met en route vers le pays de la soif.

Sous un soleil de plomb dans le Ténéré, après 6 jours de marche, un arrêt de trois jours dans l’oasis de Fachi permet aux voyageurs de se repose et troquer. A quinze jours de marche depuis Agadès, Bilma accueille les voyageurs, durant une semaine, pour échanger contre des kilos de pains de sel et des dattes, des étoffes, du coton, du kolas, de la viande séchée et du mil. Puis le convoi refait route dans le sens inverse.

Les réalisateurs invités

ALAIN BAPTIZET

MOHAMED BOUAMARI

Né en 1941 à Sétif, Mohamed Bouamari incarne à lui seul le lien indélébile entre la France et l'Algérie. Ayant passé sa jeunesse à Lyon, formé à l'école des ciné-club, puis des ciné-pop animés par René Vautier en Algérie, Bouamari se revendique comme méditéranéen.

Bouamari réalise sont premier court métrage (Conflit ) en 1964, deux ans après les accords d'Evian, et la même année il assiste de réalisateur italien Gillo Pontecorvo sur le film La bataille d'Alger. Il sera ensuite assistant réalisateur de Lakhdar Hamina sur Le vent des Aurès ( 1965 ), puis de Luchino Visconti sur L'Etranger (1966 ).

En 1969, il est premier assistant réalisateur de Costa-Gavras sur Z.

Son premier long métrage, Le charbonnier (1972 ), incarnera partout dans le monde la naissance du cinéma algérien, défait de l'emprise du colonialisme mais ayant assimilé le réalisme poétique du cinéma français... Le film recevra le deuxième prix au Festival de Carthage et surtout le Prix Georges Sadoul de la semaine de la critique à Cannes.

Suivrons ensuite deux long métrages essentiels, l'Héritage en 1974 et Refus en 1982, ainsi que des téléfilms et des documentaires (voir filmographie), toujours animé par un esprit de contestation des pouvoirs politiques et religieux.

Bouamari se démarquera pour son activité militante au sein du cinéma algérien, notamment en participant activement à la cinémathèque d'Alger.

En 1994, menacé par les intégristes religieux, Mohamed Bouamari dû s'exiler à nouveau en France et redémarrer une carrière de "jeune cinéaste" avec la réalisation, en 1996 du court métrage Nuit.

Depuis, Bouamari interprète des rôles pour le cinéma et intervient comme formateur dans différents organismes. Il prépare de nouveaux projets, dans un contexte de plus en plus hostile à la création cinématographique, et contribue au développement de ZALEA TV, la télé libre nationale.

BERNARD GIRAUDEAU

Réalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste français

Né le 18 Juin 1947 à La Rochelle (France)

Bernard Giraudeau s'engage en 1962 dans la Marine nationale puis intègre le Conservatoire, où il obtient un premier prix de comédie classique et moderne. Sa première apparition cinématographique date de 1973, où il se retrouve aux côtés de Jean Gabin et Alain Delon dans le polar Deux hommes dans la ville. Il retrouvera Delon dès l'année suivante pour Le Gitan, puis incarne un juge dans un autre film noir, Le Juge Fayard dit le shérif, en 1976.

On le retrouve au début des années 80 dans de grandes comédies populaires, où il se met au service de personnages tantôt bourrus (Et la tendresse ? Bordel !, 1979; Viens chez moi, j'habite chez une copine, 1981), tantôt mystérieux (le professeur dans La Boum), mais toujours séducteurs. En 1983, le film noir Rue barbare marque un tournant dans la carrière de Bernard Giraudeau, son image de séducteur laissant progressivement la place à des rôles plus sombres. Objet du désir de Valérie Kaprisky dans L'Année des méduses (1984), policier sous couverture dans Les Spécialistes (id.), il donne la réplique à Catherine Deneuve pour le drame La Reine blanche (1991) et se voit nommé au César du Meilleur second rôle pour sa prestation dans Le Fils préféré (1994) de Nicole Garcia.

Bernard Giraudeau est vite tenté par la mise en scène. En 1990, il signe le drame L'Autre puis récidive six ans plus tard avec Les Caprices d'un fleuve, un film d'aventures dont il se donne le rôle principal. En costumes dans Ridicule (1996) et Marquise (1997), qui le voit incarner Molière, Bernard Giraudeau se mue homme d'affaires raffiné dans Une affaire de goût de Bernard Rapp (2000).

Bernard Giraudeau effectue un retour en force au cinéma en 2003 puisqu'il est consécutivement à l'affiche de Ce jour-là de Raoul Ruiz et de La Petite Lili de Claude Miller, deux films en compétition officielle du 56e Festival de Cannes. En 2004, il est au générique de Je suis un assassin, drame de Thomas Vincent dont il partage l'affiche avec François Cluzet et Karin Viard.

MAURICE KABORÉ

"La notion de francophonie est réelle dans le cinéma sénégalais, parce que tous nos films sont financés par la France, entre le ministère des Affaires étrangères, le CNC et éventuellement des coproducteurs français. En plus, tous les pays qui bénéficient de cette sollicitude sont des pays de langue française. Enfin, du fait des anciennes colonies françaises, le français est la langue la plus véhiculée dans les pays d'Afrique noire, et qui permet donc aux Africains de différents pays de communiquer entre eux. C'est de ce point de vue que j'apprécie la notion de francophonie, qui s'applique effectivement à mon film Sondja. Et qui s'appliquera, je l'espère au projet que je prépare."

ANNE LAINÉE

INOUSSA OUSSEINI

REZA SERKANIAN ET L'ÉQUIPE DU FESTIVAL AYEAYE DE NANCY

Né en 1966 à Hamedan, Iran, Licencié en sciences économiques et titulaire d’un diplôme de photographe obtenu à l’université d’art dramatique de Téhéran. Il réside désormais en France. Il a travaillé comme cameraman et chef opérateur sur plusieurs courts métrages et réalisé 14 courts métrages et documentaires. Il a été primé de très nombreuses fois dans différents festivals internationaux

Réza Serkanian a été jury de plusieurs festivals de films et est le président de l’association Aye Aye qui organise tous les ans un festival international de courts métrages à Nancy.

Les critiques invités

BERNARD BELLEVRET

MARC LEPOIVRE

A l’origine détenteur d’une maîtrise de lettre modernes, Marc Lepoivre est professeur de français. Il est venu au cinéma en réalisant un court métrage qui a été primé. Il est rédacteur-journaliste dans un web-magazine culturel et durant plusieurs années, chargé de sélection dans la commission court-métrage pour la semaine de la critique à Cannes.

Hommage à Jean Rouch

Jean Rouch est mort, accidentellement au Niger à l’âge de 86 ans, le 18 février 2004, dans cette Afrique qu'il avait tant filmée, étudiée. On peut dire de lui qu'il a inventé la profession d'ethnocinéaste” Ses films sont aussi précieux sur les peuples africains que déterminants dans l'histoire du cinéma.

Jean Rouch effectue son premier voyage en Afrique en 1941, alors qu'il est encore ingénieur des Ponts et chaussées. Passionné d'ethnologie, il voit rapidement dans le cinéma un moyen de faire connaître au public européen les traditions et la culture africaines. Refusant tout "exotisme", il s'attache à montrer ces rituels à l'état brut, tout en ajoutant un commentaire très personnel, comme dans l'un de ses films les plus célèbres, Les Maîtres fous (primé à Venise en 1957), dans lequel est perceptible le profond respect du réalisateur qui emploie, à propos de son travail, le terme de "ciné-transe".

Parallèlement à ses nombreux travaux en Afrique, Jean Rouch se fait connaître en France avec Moi, un Noir, Prix Louis-Delluc 1958 . En 1960, il tourne dans Paris avec le sociologue Edgar Morin Chronique d'un été, primé au Festival de Cannes

En vérité, Jean Rouch savait ce que filmer veut dire. Il en a fait une passerelle entre les hommes, un mode d’investigation du monde, un mode de recherche parmi d’autres avec sa suite singulière de tentatives, autour de 120 films, pour se recentrer par rapport au réel, pour y avoir accès autrement

L'influence considérable de Rouch dépasse le cadre du documentaire. Les cinéastes de la Nouvelle Vague, notamment Jean-Luc Godard, ont ainsi été très marqués par les films tournés caméra à l'épaule d'un artiste qui a été dans les années cinquante le fer de lance de ce qu'on appelle alors "cinéma direct" ou "cinéma vérité". Rouch réalise d'ailleurs un des sketchs du film-manifeste Paris vu par..., aux côtés, entre autres, de Claude Chabrol et Eric Rohmer. Fondateur en 1952 du Comité du Film ethnographique, cet homme cultivé et enthousiaste a été directeur de recherche au CNRS et présida la Cinémathèque de 1987 à 1991.

Pour lui, ni les règles, ni les principes, ni même les faits n’étaient sacro-saints ; il pensait utile d’en changer, de chercher des faits nouveaux, de nouvelles interprétations naturelles, de nouvelles règles et comparer. Il s’est battu pour que le droit des hommes à chercher et créer librement soit préservé, même si cela exige du pouvoir en place de gros sacrifices et « honte à ces spéculateurs, disait-il, qui ne reculent devant rien et veulent se saisir de collections scientifiques pour les dénaturer à des fins mercantiles ». Une pensée moderne et annonciatrice qui n’a pas attiré que de la sympathie et qui a fait grincer pas mal de dents, mais à l’image des Dogons qui pensent que c’est par le désordre que les progrès arrivent dans le monde, Jean Rouch a choisi les pratiques d’un homme libre, jusqu’à devenir un maître du désordre qui n’a cessé de soulever le masque de la décomposition du vivant.

POUR APPROFONDIR…

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