Jacques Martial (acteur, comédien)
Connu du grand public pour sa participation à la série télévisée Navarro, Jacques Martial a aussi mené une part importante de sa carrière au théâtre, à la fois dans l’enseignement, la mise en scène et le jeu. Il débute sa carrière en suivant les cours de théâtre à l’atelier de Sarah Sanders, pour ensuite devenir son assistant. Leur collaboration durera plusieurs années au cours desquelles il enseignera les auteurs du répertoire, de Racine à Shakespeare, et les contemporains, de Césaire à Pinter et à Jean-Louis Bourdon. Dans le même temps, il met en place et anime à Cayenne une série de stages de formation et de développement d’acteurs. Il crée l’association Rond-Point des Cultures qui présentera dans divers théâtres de Paris, (Théâtre de la Bastille, les Déchargeurs, etc.), des manifestations mettant en valeur les cultures d’outremer et plus généralement, la créativité des artistes issus des minorités visibles : Elsa Woliaston, Sonia Emmanuel, Guy Conquet, Geoffroy Oriema… Alors qu’il met en scène différents spectacles à Paris tels que La Piaule de Pascal Vrebos, Une Femme est un Diable de Mérimée ou Poil de Carotte de Jules Renard, il ne néglige pas sa carrière d’acteur. Il joue avec le Théâtre Noir Gouverneur de la Rose de J. Roumain, lorsque M. Gleason lui propose le rôle principal de son film Broken English. Il travaillera ensuite au cinéma avec des réalisateurs aussi différents que John Berry (Il y a Maldonne), Claire Devers (Noir et Blanc qui reçoit le Caméra d’or au festival de Cannes en 1987), Samuel Fuller (Sans Espoir de Retour), Robert Kramer (Walk the Walk), Alain Maline (Jean Galmot Aventurier), Sam Karman (Omnibus qui reçoit la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1992 et l’Oscar du meilleur court métrage 1993). Au théâtre, il interprète James Saunders, Les Voisins, J.-F. Prévand, William 1er, Athol Fugart, Liens de sang, Marivaux, L’Île des Esclaves, etc. L’année 2000 le voit créer sa compagnie de théâtre, la Compagnie de la Comédie Noire, avec laquelle il amène en Guadeloupe une mise en espace de L’Échange de Paul Claudel. Cette même année le voit au cinéma aux côtés de Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal dans la version n Elevé dans la foi chrétienne, de son nom complet Youssef Gabriel Chahine est né le 25 janvier 1926 à Alexandrie et mort le 27 juillet 2008 au Caire. Réalisateur, acteur, scénariste et producteur de réputation internationale a réalisé une quarantaine de films et documentaires. Il a commencé ses études au collège Saint-Marc puis il a rejoint Victoria College où il obtient son baccalauréat. À 21 ans, il quitte son Égypte natale pour poursuivre ses études dans le cinéma au Pasadena Playhouse à côté de Los Angeles. De retour en 1950 dans son pays, il a réalisé son premier film, Papa Amin grâce à l’aide d’Alvise Orfanell, pionnier du cinéma en Egypte. Dès lors, il multiplie les oeuvres cinématographiques, tout en luttant contre la censure qui devient de plus en plus oppressante. Ce cinéaste engagé a dénoncé le fanatisme religieux à travers ses oeuvres cinématographiques et son engagement citoyen en donnant des avis éclairés. Suite aux événements tragiques du 11 septembre 2001 à New York, Youssef Chahine et dix autres réalisateurs de cultures différentes se sont réunis pour donner naissance à un témoignage collectif le ‘11’09’01 September 11’, primé meilleur film de l’Union européenne. Il a aussi participé au film collectif Chacun son cinéma réalisé pour le 60e anniversaire du Festival de Cannes, avant de livrer en 2007 Le Chaos, coréalisé avec Khaled Youssef, pamphlet sur la société égyptienne qui témoigne son militantisme que ni son âge, ni sa maladie n’ont érodé. Il a reçu un prix pour l’ensemble de sa carrière en 1997 au Festival International du Film de Cannes. Il décède à l’âge de 82 ans.
Filmographie
• Papa Amin, 1950 • Le Fils du Nil (Ibn al-Nil), 1951 • Ciel d’enfer (Sira` fi al-Wadi), 1954 • Les Eaux noires (Sira` fi el-Minaa), 1956 • C’est toi mon amour (Inta habibi), 1957 • Gare centrale (Bab al-Hadid), 1958 * • Saladin (Al Nasser Salah Ad-Din), 1963 • L’Aube d’un jour nouveau (Fagr Yom gedid), 1964 • Le Vendeur des bagues (Biya el-Khawatim), 1965 • La Terre (Al-Ard) adapté d’un roman d’Abd al-Rahman al-Charqawi, 1969 • Le Choix (Al-Ikhtiyar), 1970 • Le Moineau (El asfour), 1972 • Le Retour de l’enfant prodigue (Awdet el ebn el dal), 1976 • Alexandrie pourquoi (Iskandariyah... lih?), 1978 • Adieu Bonaparte (Wadaan Bonabart), 1985 • Le Sixième Jour (al-Yawm al-Sadis), 1986 • Alexandrie encore et toujours (Iskandariyah Kaman wa Kaman), 1990 * • Le Caire, raconté par Youssef Chahine (Al Qahera menawara be ahlaha), 1991 • L’Émigré (Al-Mohagir), 1994 * • Le Destin (Al-Massir), 1997 * • L’Autre (Al-Akhar), 1999 • Silence... on tourne (Sokoot..Hansawwar), 2001 • Un court métrage dans 11’09”01 - September 11 (film collectif), 2002 • Alexandrie-New York (Iskandariyah... New York), 2004* • Le Chaos (Ihya fawda) (co-réalisé par Khaled Youssef), 2007 • 47 ans après, court métrage faisant partie de Chacun son cinéma, 2007 *
Films présentés dans le cadre de l’hommage [ Hommage à Aimé Césaire cinématographique de Belphégor et dans le film de Pascal Légitimus, Antilles sur Seine. Il joue ensuite dans Electre, de Jean Giraudoux, dans la mise en scène de Jean Dalric. En 2002, il travaille avec Irina Brook dans Juliette et Roméo d’après Shakespeare. En 2003, il met en scène Cahier d’un Retour au Pays Natal, de Aimé Césaire, qu’il joue en français et en anglais en Guadeloupe, Singapour, Australie, Fiji, Nouvelle Calédonie, New York, Festival d’Avignon, région parisienne et province, Martinique, Allemagne, Afrique du Sud, La Réunion, 10 mai 2006, Journée contre l’Esclavage à Paris… tournées prévues jusqu’en 2007… En 2004, il commande à José Pliya une pièce nouvelle, Cannibales, qu’il met en scène au Théâtre National de Chaillot. Tournées Guadeloupe, Martinique, Nouvelle-Calédonie. En 2005, il met en scène un spectacle musical jeune et tout public, Hänsel et Grétel *, d’après l’opéra de Engelbert Humperdinck. En janvier 2007, il invite Sarah Sanders à mettre en scène L’Échange *, de Paul Claudel au Vingtième Théâtre à Paris.