Les Oliviers de la Justice
Samedi 17 novembre à 16h. Cinéma Victor Hugo. • Réalisé par James Blue • France, 1962, 81 min, noir et blanc • Avec Pierre Prothon (Jean / le narrateur), Jean Pélégri (le père de Jean), Marie Decaître (la mère de Jean), Huguette Poggi (la cousine Louise), Said Achaibou.
Un Français né en Algérie, qu’il a quittée depuis plusieurs années pour s’établir en France, revient sur sa terre natale, appelé au chevet de son père malade. C’est l’occasion pour lui de faire revivre les souvenirs de son enfance, passée tout entière en Algérie aujourd’hui en guerre.
Critique
Tourné aux tous derniers mois de la guerre d’Algérie, dans les plaines de la Mitidja et les rues d’Alger, avec des acteurs non professionnels pour la plupart, ce film témoigne à sa manière de la fin de l’Algérie coloniale.
« En ces temps de colère et de haine, et sans rien céder de ce qui est en train de se passer, James Blue accomplit le prodige d'une déshystérisation des perceptions et des relations. (...) Saturé par les réalités du drame algérien, Les Oliviers de la justice, grâce à sa tenue, en devient à la fois le plus beau témoignage dont ait été capable le cinéma, et dépasse cet état pour se redéfinir comme tragédie. » Jean-Michel Frodon
James Blue
Réalisateur et scénariste américain, James Blue est né en 1930, à Tulsa (Oklahoma), et mort en 1980, à Buffalo (état de New-York).
Formé à l'Idhec, il réalise son premier film Les Oliviers de la justice en 1962. Ce film sera considéré comme l'un des plus justes sur la guerre d'Algérie. Le reste de sa filmographie mêle fictions et documentaires. Il fut nommé pour l'Oscar du meilleur film documentaire en 1969.
Il vécu à Alger où on l'appelait « L'Américain de Bab-El-Oued. »