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De l'Afrique viendra la Lumière

Jean-Louis FousseretLe Festival « Lumières d’Afrique » nous fera découvrir cette année encore des cinéastes africains qui bousculent les idées reçues, qui disent en images les autres Afriques, loin des clichés exotiques et des publicités pour Tours Opérateurs.

Ce cinéma, qui nous fait voyager autant qu’il nous fait réfléchir, est en prise avec son temps et sait, à la lueur de son histoire, être le témoin et le reflet de parcours chahutés et difficiles. Le film Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or du Festival de Cannes 1974, en témoigne magnifiquement.  

Aux pessimistes, à ceux qui préfèrent le repli à l’ouverture, à ceux qui usent de tournures ambigües pour qualifier les Africains et qui attisent encore un peu plus les peurs et les haines, je le dis avec force et conviction : de l’Afrique, avec son immense histoire millénaire et multiple et grâce à son dynamisme et son inventivité, viendra la lumière.

Le cinéma africain en est le plus bel exemple. Depuis quelques années, il a trouvé sa place sur les écrans occidentaux et a réussi à s’affranchir des codes pour inventer une autre manière de voir le monde, héritage séculaire des griots et des conteurs. Il a su aussi s’approprier et parfois détourner des techniques contemporaines pour mêler avec finesse fiction et documentaire dans une esthétique originale. Il est enfin le symbole de la richesse de la diversité, à l’image du foisonnement des peuples et des paysages.

Des militants culturels accompagnent ce mouvement de reconnaissance, avec compétences cinématographiques, dynamisme associatif et loyauté envers l’Afrique. Que les membres de l’APACA, qui œuvrent depuis 1996, soient ici remerciés lorsque s’ouvre une prometteuse 12ème édition du Festival « Lumières d’Afrique ».

Dans un paysage culturel en perpétuelle transformation – quand une chorégraphe sud-africaine « met le feu au lac » lors de la dernière Biennale de la Danse de Lyon, en revisitant avec humour et impertinence Le Lac des Cygnes, fleuron de la culture occidentale – quand l’un des plus célèbres musiciens africains, Youssou N’Dour, devient le Ministre de la Culture d’un Sénégal en pleine rénovation, il est peut-être utile de réfléchir à nos rapports avec ce continent et de se rappeler, comme le dit le grand écrivain algérien Yasmina Khadra, « ce que le jour doit à la nuit ».

Le Festival  « Lumières d’Afrique » est aussi là pour ça.

Jean-Louis Fousseret
Maire de Besançon et Président de la Communauté d'Agglomération du Grand Besançon

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