Si Lyon est la ville de naissance du Cinématographe, Besançon est celle de ses inventeurs
Si Lyon est la ville de naissance du Cinématographe, Besançon est celle de ses inventeurs, Auguste Lumière, en 1862, et son frère Louis, en 1864.
C’est aussi à Besançon que leur père Antoine fit (il le fera plus tard encore à de nombreuses occasions) fit un geste décisif : il y débuta comme photographe, métier qui prédestinera la carrière de ses fils dans le monde de l'image, aussi bien comme industriels de la photo que comme défricheurs de nouvelle techniques, capacités qui les mèneront à lancer l'aventure des images animées projetées sur écran, en 1895, puis des Autochromes Lumière.
Dès décembre 1896, le chef du service cinématographique des usines Lumière, Alexandre Promio, ira tourner les premières vues d'Algérie et de Tunisie, puis, en mars 1897, d'Égypte, trois pays qu'on trouve aujourd'hui en compétition pour le 12è Festival Lumières d'Afrique. Les rues et paysages d'Alger, Tlemcen, de Tunis, Hamman Lif, Sousse, du Caire, d'Alexandrie, de Gizeh et des rives du Nil s'animeront ainsi devant les yeux des occidentaux de la fin du 19è siècle. En revanche, l'Afrique Noire ne sera pas filmée par le Cinématographe, qui se fera seulement le témoin des expositions montrant des villages africains à Paris, au Jardin d'Acclimatation, ou bien à Lyon, au Cours du Midi.
En cette année de célébration du 150è anniversaire de la venue au monde d'Auguste Lumière, l'Institut Lumière, depuis la rue du Premier-Film à Lyon, est donc particulièrement heureux de faire un signe amical à cette autre « ville Lumière » ainsi qu’à la 12è édition de son festival Lumières d'Afrique.
Thierry Frémaux
Directeur général de l'Institut Lumière