Le Fou de Kairouan (Majnoun al-Kairouan)
Merrcredi 14 novembre à 18h. Petit Kursaal. • Réalisé par Jean-André Creuzy • France/Tunisie, 1939, N&B, 35mm, 72 min • Avec Moheiddine Mrad, Flifla Chamia, Abdelmajid Chabbi, Selma Ridha, Salah Zouaoui.
Si-Amor, un marchand de tapis de Kairouan, vit entouré de ses enfants, Ahmed, Férida et l’aînée, qu’il vénère, Aïcha. Leur cousin Moncef revient de Paris, où il a achevé ses études de droit. Moncef et Aïcha tombent amoureux et envisagent de se marier. Mais Si Amor accorde la main de sa fille à Salah, le fils de son ami Si Béchir. Moncef, abattu, s’enfuit. Aïcha se marie et dépérit. Ahmed retrouve Moncef dans un état de démence avancée, fou d’amour et de chagrin. Un soir, l’amoureux vient enlever Aïcha et la retient, ligotée, dans une caverne. Un berger trouve Aïcha et la délivre, mais la jeune fille a pris froid et succombe très vite à une pneumonie. Moncef se jette du haut du minaret. Salah part en pèlerinage faire son deuil. A son retour de La Mecque, deux ans plus tard, un infirme, dont personne ne connaît l’identité, le guide jusqu’à la nouvelle demeure d’Ahmed. L’éclopé poursuit Salah dans toute la ville et tente de l’effrayer. C’est Férida qui aura le privilège de reconnaître le visage défiguré de Moncef. Ahmed estime que Moncef a suffisamment souffert, et il le prie de rester auprès d’eux. Il fait ensuite la promesse à Férida de la laisser choisir son mari.
Perdu depuis 1939, retrouvé en France en 1989 grâce aux recherches de Hichem Ben Ammar. Il s'agit du premier film musical et du premier film réalisé en arabe en Tunisie. Il est considéré comme l'un des films clefs dans l'histoire du cinéma d'Afrique du Nord avant la Seconde Guerre mondiale.