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Aya de Yopougon

Samedi 16 novembre à 15 h 40. Cinéma Victor Hugo. • En présence de Tatianna Rojo, la voix de Ajoua.

Film d’animation réalisé par Marguerite Abouet et Clément Oubrérie • France, 2010, 84 min • Avec Aïssa Maïga, Tella Kpomahou, Tatiana Rojo, Émile Abossolo M’bo, Ériq Ebouaney • D’après la BD Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrérie.

Aya de Yopougon

Fin des années 1970, en Côte d’Ivoire, à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan. C’est là que vit Aya, 19 ans, une jeune fille sérieuse qui préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Aya partage ses journées entre l’école, la famille et ses deux meilleures amies : Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu’à aller gazer en douce à la nuit tombée dans les maquis. Les choses se gâtent lorsque qu’Adjoua se retrouve enceinte par mégarde. Que faire ?

Critiques Presse

Les amateurs de BD connaissent bien Aya, jolie fille du quartier populaire de Yopougon, alias « Yop City », à Abidjan. Les auteurs, Marguerite Abouet (qui s'inspire de ses souvenirs personnels) et Clément Oubrerie lui consacrent aujourd'hui un dessin animé. En fait, elles sont trois : deux cigales, toujours à courir les « maquis » (les petits bars de nuit où l'on danse) et à rêver d'amour, et Aya, la narratrice, élève studieuse, témoin sage et goguenard des frasques de ses copines.

Tout déborde de vie, de la petite case familiale à la villa pompeuse du patron local, du palace chic au coin tranquille où les jeunes gens font l'amour. Les couleurs vibrent : murs ocre ou bleu délavé, ciel blanc, tissus bigarrés des boubous. L'évocation des années 1970 est savoureuse. Les deux réalisateurs ont même poussé le plaisir jusqu'à glisser quelques « vraies » pubs d'époque, où l'on apprend, par exemple, que la bière, c'est vraiment bon pour la santé.

Le tableau est tendre, mais pas idéalisé : les filles risquent toujours de se faire « enceinter » par un « génito » (la version ivoirienne du playboy). Tout le monde se mêle de tout, s'engueule, se ment, se lance dans d'interminables palabres dans le français de là-bas, vert et imagé, bien mis en valeur par les voix d'Aissa Maïga et de ses partenaires. Comme disent les copines d'Aya quand elles aiment quelque chose, ce film nous « enjaille trop » ! — Cécile Mury, Télérama

Le charme du film est donc ailleurs, dans sa tendresse réaliste et sans complaisance, dans son humour ponctué d’argot abidjanais et dans sa manière d’aborder les sujets les plus graves dans de très sonores éclats de rire. — Pamela Pianezza, Première

Une petite joyeuseté qui allie un régal de graphisme et une histoire façon tranches de vies qui sonne vraiment juste. — Sandy Gillet, Écran Large

Marguerite Abouet

Marguerite Abouet et Clément Oubrérie

Marguerite Abouet naît en 1971 à Abidjan en Côte d'Ivoire. Elle passe douze ans de sa vie à Yopougon, un quartier aujourd'hui populaire d'Abidjan. Par la suite, elle s'inspire de cette période de sa vie pour ses scénarios de bande dessinée, d'abord pour Aya de Yopougon puis plus directement dans Akissi, où les bêtises de l'héroïne sont directement inspirés de sa propre enfance. Elle est mariée au dessinateur Clément Oubrérie.

Aya de Yopougon est sa première publication en tant que scénariste. La série relate le quotidien d'un groupe d'adolescentes dans le quartier de Yopougon à Abidjan, vers la fin des années 1970. Le premier tome d’Aya de Yopougon est récompensé par le premier prix au festival d'Angoulême en 2006 et est un succès commercial avec plus de 350 000 albums vendus. La série comprend six tomes parus entre 2005 et 2010.

En 2011, Marguerite Abouet se lance dans la réalisation pour l'adaptation d’Aya de Yopougon en film d'animation, qu'elle coréalise avec Clément Oubrerie au sein d'Autochenille Production. Elle en écrit également le scénario et en conçoit la première maquette dessinée. Cette adaptation sort en juillet 2013.

Marguerite Abouet contribue occasionnellement au doublage de films d'animation. En 2011, elle prête sa voix au personnage de l'Africaine dans le long métrage d'animation Le Chat du Rabbin, de Joann Sfar et Antoine Delesvaux, adapté de la bande dessinée éponyme. En 2013, elle double les personnages de Fanta et de mère Mamadou dans le film d'animation Aya de Yopougon, adapté de la bande dessinée.

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