Cécile Pheulpin – « Jeux d'enfants » et « La vie dans les rizières » (Madagascar)
Psychologue scolaire en Franche-Comté après avoir été enseignante spécialisée, j'ai connu les voyages très tôt (grâce à ma famille) avec un premier séjour au Nigeria à l'âge de cinq ans. Après quelques périples en Asie, en Europe et en Amérique centrale, l'Afrique reste et restera très certainement ma destination privilégiée. C'est sans filtre et sans lumière artificielle que j'ai décidé dès le départ de capter à travers l'objectif des attitudes, des regards, des couleurs, des scènes de vie... Aucune photographie n'est recadrée ni retouchée par la suite.
* Fiches de présentation des projets :
Projet 1 : Jeux d'enfants à Madagascar
Dans les ruelles, sur la plage, avec rien ou presque rien, ils jouent. Une boîte de conserve vide, un sac en plastique, du sable, de la ficelle, du tissu, une jante de vélo, un morceau de biscuit... rien ne se perd, tout peut se transformer en jeu avec un peu d'imagination. Aux quatre coins de Madagascar, les enfants s'amusent et gardent toujours le sourire. La découverte d'un ballon de baudruche les émerveille !!! Mais cela ne restera qu'éphémère, ils s'en retournent vite aux joies avec les moyens du bord, avec les ressources trouvées dans un terrain vague. Et parfois, étonnamment, un jeu vidéo en réseau, dans un local où le silence règne, seul le fond sonore des bruits de la partie en cours arrive aux oreilles des passants.
Projet 2 : La vie dans les rizières Malgaches
Presque partout sur l'île (hormis dans le sud trop aride), les rizières façonnent le paysage. Le riz (ny vary) reste l'aliment de base à Madagascar. En milieu rural, 65 % des ménages cultivent cette céréale. La riziculture se travaille encore de façon très rudimentaire (traction humaine ou zébus attelés dans le meilleur des cas). Au coeur des terrasses, les scènes sont parfois étonnantes. Il y a une micro-vie dans ces rizières. Les zébus, les canards, les hommes s'y retrouvent et peuvent y rester le temps de pêcher à la ligne ou au panier, le temps de manger, le temps de s'amuser ou encore le temps de travailler. La culture du riz n'est pas de tout repos, il faut labourer, moissonner, repiquer, trier et tout cela avec bien souvent avec des moyens ancestraux. A défaut de chemins, les rizières sont des lieux de passage (à pieds, en pirogue) pour rejoindre le village.